Le casse-tête du remaniement continue pour le chef de l'État

Carla Bruni-Sarkozy pense que son mari a « cinq ou six cerveaux ». Le moins qu'on puisse dire, c'est que le chef de l'État en aura bien besoin jusqu'à la mi-novembre pour réussir à constituer un gouvernement suffisamment renouvelé pour aborder dans les meilleures conditions possibles la bataille de 2012.Au petit jeu des pronostics, Jean-Louis Borloo tient la corde pour Matignon, ce qui n'arrange pas ses rapports avec François Fillon, que le chef de l'État pourrait encore décider de maintenir à son poste. À moins qu'un « outsider », comme Bruno Le Maire ou Luc Chatel, ne tire son épingle du jeu dans la dernière ligne droite. Pour concrétiser l'union de toutes les droites, Nicolas Sarkozy rêve notamment de faire revenir Alain Juppé au gouvernement. On parle de l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac à l'Économie, aux Affaires sociales, aux Affaires étrangères, voire à la Défense. Il se dit aussi qu'Éric Besson, un peu lassé par les polémiques à répétition à l'immigration, se verrait dans un secteur davantage lié à l'économie. Il pourrait échanger son ministère de l'Identité nationale contre celui de l'Industrie, aujourd'hui occupé par Christian Estrosi. Patrick Devedjian est d'ores et déjà certain de quitter le gouvernement, le ministère de la Relance étant un CDD. L'arrivée de Jean-François Copé à la tête de l'UMP entraînerait un retour de Xavier Bertrand au sein de l'équipe gouvernementale. L'actuel secrétaire général du parti majoritaire est cité lui aussi pour les Affaires sociales. H.F.
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