En Corée du Sud, le G20 soulève un engouement populaire exceptionnel. À travers toute la capitale, d'immenses panneaux publicitaires annoncent avec fierté l'événement imminent. Un festival de cinéma G20 et un concert pop G20 ont même été prévus. Comme pour une Coupe du Monde, une chanson officielle du G20 a même été lancée, qui réunit... les 20 vedettes de variétés les plus populaires du moment.Car pour les Sud-Coréens, le sommet de Séoul représente davantage qu'un simple forum de gouvernance économique. Il officialise aux yeux du monde entier l'accession de leur pays dans le cercle très fermé des plus grandes puissances économiques de la planète. Un accomplissement remarquable : sous-développé et ruiné au sortir de l'effroyable guerre de Corée (1950-1953), le Pays du Matin est aujourd'hui une puissance exportatrice de nouvelles technologies, et l'une des plus vibrantes démocraties de sa région.10.000 visiteurs attendusAlors que l'attention internationale se tourne plus souvent vers son turbulent voisin nord-coréen, Séoul voit aussi dans le sommet l'occasion de faire la promotion de son pays et de sa culture. Ce n'est pas un hasard si le G20 Finance a été organisé à Gyeongju, l'ancienne capitale historique, où abondent les tombes royales et les somptueux temples bouddhistes. Quelques officiels sont restés dimanche, en touristes. 10.000 visiteurs sont attendus à Séoul en novembre. Pour les recevoir, rien n'a été laissé au hasard : une circulaire de la municipalité a même rappelé aux chauffeurs de taxi de se raser et de se laver les cheveux tous les jours ! Dans le métro, des vidéos demandent aux usagers de ne pas parler trop fort au téléphone. Quant à la sécurité, 50.000 policiers seront mobilisés, et l'armée placée en état d'alerte. Frédéric Ojardias, à Gyeongju

latribune.fr

24 Oct 2010, 23:19

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