La polémique entre Vincent Peillon et France Télévisions s'envenime

« Comportements serviles ». Vincent Peillon persiste et signe. Le 14 janvier, l'eurodéputé socialiste avait spectaculairement fait défection sur le plateau de l'émission de France 2 « À vous de juger », consacrée à Éric Besson et à son débat sur l'identité nationale. Depuis, il mène un combat solitaire contre la direction de France Télévisions, qu'il avait accusée le soir même de complaisance à l'égard du pouvoir, avec l'organisation d'un débat « format頻, selon lui, entre le ministre de l'Immigration et Marine Le Pen.« Je suis dans l'opposition à la droite car je ne m'attaque pas à France 2, à tous ses personnels, à tous ses journalistes ; je m'attaque à une programmation venue de l'Élysée », a souligné Vincent Peillon lundi sur iTtélé. « J'ai dit précisément que je reconnais le travail des rédactions », mais que « la nomination du président de France Télévisions par le président de la République entraîne chez certains dirigeants des comportements serviles », a ajouté l'ancien lieutenant de Ségolène Royal.Dans une tribune publiée dans « Le Monde  » daté de mardi, Patrick de Carolis et Patrice Duhamel, PDG et directeur général de France Télévisions, et Arlette Chabot, directrice générale adjointe chargée de l'information et animatrice d'« À vous de juger », estiment que l'eurodéputé est « passé du mensonge à l'insulte ». « Je trouve les propos et l'attitude de M. Peillon extrêmement choquants [?]. Il y a deux façons de faire de la politique : sur les cimes et dans le caniveau. Et je vois que M. Peillon a choisi », a martelé Patrick de Carolis sur Europe 1.IsolementTout d'abord soutenu par le PS, hostile au principe même du débat sur l'identité nationale, Vincent Peillon se retrouve aujourd'hui un peu isolé au sein de son parti, en raison notamment de ses appels à la démission des dirigeants de France Télévisions. Le député Pierre Moscovici a ainsi regretté lundi un « combat obsessionnel ».Mais Vincent Peillon, qui a entamé un rapprochement avec le Modem et les Verts, a bénéficié dimanche de la solidarité de François Bayrou. « Les Français soupçonnent, et selon moi à juste titre, que la manière dont les médias sont construits en France pose la question de leur indépendance », a dit le président du parti centriste sur Europe 1. H.F. (avec agences)
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