Le XV de France veut tripler la mise

Malédiction ? Ou « la faute à pas de chance » comme l'a glissé, mercredi, François Trinh-Duc en conférence de presse ? En cinq jours, le XV de France a vu... cinq de ses éléments faire leurs valises. Direction l'infirmerie de leur club. Mardi dernier, l'opposition face aux moins de 20 ans n'a pas épargné Benjamin Fall et Pascal Papé. Touchés à la cheville, les deux internationaux rejoignent Clerc (cheville), Ouedraogo (mollet) et Marconnet (cuisse). Et portent à treize le nombre de forfaits depuis le début du tournoi. « C'est un peu rageant, insiste Trinh-Duc. C'est toujours pénible de voir des coéquipiers partir à quelques jours d'un match. » Pénible... et contrariant. Car c'est un double challenge qui attend le XV de France vendredi. Celui, d'abord, de remporter trois matchs d'affilée. Une première sous l'ère Lièvremont. « Je n'ai jamais été un grand fan des séries à suivre, tempère Émile N'Tamack, l'entraîneur des arrières tricolores. Pour nous, c'est une étape supplémentaire et ça ne reste qu'une étape. » Certes. Mais cette dernière est indispensable pour permettre aux Bleus d'atteindre leur deuxième objectif. « Les joueurs savent aussi que si on gagne, on aura une fin de tournoi plus abordable, avec deux réceptions, l'Italie et l'Angleterre, confie Marc Lièvremont. Pour, peut-être, quelque chose d'énorme au bout... »« à nous d'enfoncer le clou »Pour préparer ce troisième match, les Bleus ont disposé de conditions exceptionnelles. En vertu d'un protocole signé entre la Fédération française de rugby et les clubs de l'élite en début de saison, le XV de France a pu compter sur l'ensemble de ses internationaux, exemptés de la vingtième journée de Top 14. « Tout le monde a consenti des efforts pour que l'on puisse bien préparer ce match, salue l'entraîneur des avants Didier Retière. On a tous les arguments pour faire une bonne prestation. C'est une pression positive. » à condition, toutefois, de l'emporter sur la pelouse du Millenium Stadium de Cardiff. Un lieu synonyme d'« enfer » pour Marc Lièvremont : « On connaît la ferveur du public, C'est une équipe qui joue un rugby magnifique. J'en étais très admiratif lors du tournoi 2009. » à l'époque, la France avait stoppé l'élan du XV du Poireau. Cette fois, les rôles sont complètement inversés, avec des Gallois affaiblis par les blessures des talonneurs Matthew Rees et Gareth Williams, du pilier Gethin Jenkins, du centre Alun-Wyn Jones et du troisième ligne Andy Powell, suspendu pour conduite en état d'ivresse. « L'année dernière, ils étaient en pleine confiance, rappelle Mathieu Bastareaud. Nous, on doutait un peu plus. Là, ils restent sur deux matchs compliqués. à nous d'enfoncer le clou. » Le chemin vers un cinquième succès dans le Tournoi (après 2002, 2004, 2006 et 2007) passe par là. nFrançois Trinh-Duc, meilleur ouvreur du début de ce Tournoi des VI Nations 2010.af
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