La procédure de sauvegarde de la tour Coeur Défense annulée en appel

La cour d'appel de Paris a annulé jeudi la procédure de sauvegarde de Hold, société propriétaire de la tour Coeur Défense, plus d'un an après sa mise en place, supprimant de fait également le plan de sauvegarde décidé par le tribunal de commerce en septembre dernier. Cette audience visait à résoudre le litige qui oppose les propriétaires et les créanciers de Coeur Défense, le plus grand immeuble de bureaux d'Europe, racheté par des fonds gérés par la banque Lehman Brothers en juillet 2007. Ceux-ci s'étaient refinancés en contractant une dette de 1,64 milliard d'euros. Cette dette a été refinancée lors d'une opération de titrisation structurée par le fonds commun de créances Windermere XII FCT. La créance des porteurs d'obligations émises par ce fonds était assortie d'une condition de remboursement immédiat si Hold venait à ne plus disposer d'une garantie de limitation de ses frais financiers libellés à taux variables. Et comme cette protection lui avait été vendue par Lehman Brothers, la faillite de la banque avait rendu inopérante cette garantie. La crise financière avait ensuite rendu impossible en octobre 2008 la souscription d'une couverture de remplacement à un coût raisonnable. Ce qui avait amené Windermere XII FCT à faire jouer les sûretés de sa créance...Pour motiver sa décision, la cour relève que « Hold n'a pas prétendu rencontrer des difficultés à poursuivre son activit頻. En réaction à cet arrêt, Guy de Boisgrollier, président de Hold, indique que « les créanciers peuvent désormais demander un remboursement anticipé de la dette et s'ils le font, je serai obligé de me mettre en cessation de paiement ». rembourser à l'échéanceLa situation de Hold est d'autant plus critique que l'attribution des loyers aux créanciers de Coeur Défense a été confirmée en appel. Pour autant, Me Gilels Saint-Marc, avocat du fonds de créances, se veut maintenant constructif, alors que la tour Coeur Défense souffre actuellement d'un taux de vacance de 20 %, et indique vouloir « transformer cette victoire judiciaire en succès économique, c'est-à-dire arrêter la destruction de valeur de l'immeuble Coeur Défense et s'assurer que la gestion de cet immeuble permette, d'une part, d'assurer le paiement des intérêts dus aux porteurs des obligations [...] et, d'autre part, de maximiser la valeur de l'immeuble afin de rembourser à l'échéance les obligataires ». C. T.
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