Le statut d'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) s'adresse à tous les indépendants, sans exclusions. C'est-à-dire aux artisans et aux commerçants en premier chef. Mais aussi aux professionnels libéraux et aux agriculteurs. Dans les faits, il est pourtant encore difficile de préciser à qui il bénéficiera le plus. Pour l'instant, une seule chose paraît claire : les entrepreneurs exerçant en EURL n'auront aucun intérêt à la dissoudre pour transformer leur activité en EIRL. Ils disposent déjà de la protection de leur patrimoine privé.Pour les autres, il semble qu'un consensus se dégage autour de l'idée que l'EIRL s'adresse davantage aux personnes qui démarrent leur entreprise, qu'aux entrepreneurs dont l'activité est bien installée. « Je considère que c'est une possibilité qui pourra se révéler intéressante surtout pour celles et ceux qui se lancent dans l'auto-entreprenariat », précise ainsi Jean-Paul Clévenot, directeur des techniques comptables du cabinet KPMG. Mais on peut aussi supposer qu'il en sera de même pour les nouveaux commerçants puisqu'ils doivent investir dans des fonds de commerce et donc recourir au crédit. Pour les autres, déjà installés, l'intérêt est moins évident. En principe, ils n'ont plus d'investissement important à réaliser, à moins d'avoir l'ambition de développer sérieusement leur activité. Auquel cas le passage en société est la plupart du temps la solution la mieux adaptée. Antoine de Beauchaine

latribune.fr

25 Févr 2010, 23:20

Partager :