« Après avoir travaillé des années pour l'industrie de la mode, nous voulions faire quelque chose, dont nous soyons fiers, pas ?sur-designé?, mais du travail bien fait, qui respecte le travail des artisans, et qui ne soit pas qu'un produit ?mass-market ». Ce manifeste inscrit en préambule de la marque Universal Works pourrait être celui de la toute nouvelle génération de celles qui émergent ou sortent de l'oubli, et que l'on a pu découvrir au Capsule Show à Paris les 22 et 24 janvier derniers, mais aussi ces derniers jours à Las Vegas.Ainsi, la marque Commune de Paris 1871 réinterprète les symboles parisiens et révolutionnaires avec un graphisme moderne. Haversack s'emploie à recentrer le vestiaire homme autour de trois piliers phares : les pièces militaires, les vêtements de travail et les costumes sur mesure. Tous revendiquent la primauté à la qualité, le refus d'une communication à tous crins qui dénature la vraie valeur du produit. C'est un mouvement de fond porté par les jeunes.De la même manière, qu'au milieu des années 1960, les teen-agers adoraient acheter leurs vêtements dans les surplus de l'armée, le collectif de jeunes gens modernes, dont le site Internet créé à l'automne dernier fait un carton, fait la part belle aux labels à forte valeur ajoutée, tant par la qualité des matières, le détail des finitions que la pérennité des vêtements qu'ils proposent. Pas encore trentenaires, ces nouveaux acteurs-observateurs du monde de la mode se définissent comme le lien entre l'innovation constante qui les entoure et le respect des traditions et du savoir-faire qui les précèdent. Rejetant la superficialité de leurs aînés, ils sélectionnent chaque semaine des marques méconnues, extirpant de l'oubli des marques centenaires. Ils n'ont pas fini de faire parler d'eux. À suivre absolument. I. L.

latribune.fr

25 Févr 2010, 23:21

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