Laurence Parisot : "le pire à mes yeux serait que le Medef devienne le fer de lance de partis politiques"

\"Le pire à mes yeux serait que le Medef devienne le fer de lance de partis politiques\" s’insurge Laurence Parisot dans une interview accordée aux Echos publiée ce 25 mars.  La présidente du Medef épingle ceux qui souhaitent faire du patronat un \"outil de combat systématique\", mettant en garde contre le risque de paralysie de la France et une montée du populisme.En difficulté au sein de l’organisation patronale, elle justifie sa volonté de changer les statuts du Medef, alors que le conseil exécutif de l’organisation doit se prononcer jeudi 28 mars sur cette réforme. \"Ouvrir un débat fondamental pour la conduite du patronat n\'est pas diviser le patronat mais lui donner l\'occasion de réfléchir sur lui-même\" fait-elle valoir, en réponse à Patrick Bernasconi, qui a récemment annoncé qu\'il voterait contre la modification des statuts, estimant que cette initiative allait diviser les entreprises \"Il en va à mes yeux de la force et de la crédibilité du patronat pour l\'avenir\" ajoute-t-elle.Marchandages et intriguesSelon elle, la réforme des statuts est nécessaire car en l’état actuel, les règles laissent la porte ouverte à des pressions : \"les règles actuelles créent une inégalité entre les candidats, mais surtout, transforment l\'élection au second mandat en une cooptation : « Tu resteras si... et à condition de ne rien faire qui dérange. » C\'est la porte ouverte à tous les marchandages et toutes les intrigues\" considère-t-elle.Le conseil exécutif du Medef doit se prononcer jeudi prochain sur le changement de statuts du Medef qui doit permettre à Laurence Parisot de briguer un troisième mandat à condition que ce changement soit aussi voté en assemblée générale extraordinaire à la majorité des deux tiers. Pour Laurence Parisot, \"certains voudraient une opposition frontale au gouvernement et aux syndicats, et vous comprendrez qu\'ils n\'ont pas envie que je sois candidate.\" \"D\'autres, et j\'en fais partie, préfèrent, tout en restant très fermes sur nos valeurs, un travail coopératif, constructif avec les syndicats et le gouvernement : nous ne concevons pas le patronat comme un club fermé qui devrait jouer la confrontation, nous voulons avancer\", souligne-t-elle. Les électeurs du Medef se prononceront sur une réforme des statuts de l’organisation patronale le 16 avril prochain. 
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