STRONG>Yves Gassot, directeur général de l'IDATEVous soulignez la place majeure prise par les appareils dans l'économie numérique. Quel en est l'impact ? Aujourd'hui, l'innovation commence pour le consommateur par les terminaux. Ces derniers mois ont été marqués par l'irrésistible essor des smartphones, avec le pari réussi de Google de proposer un système d'exploitation ouvert Android, et celui d'Apple qui a su, le premier, imposer la tablette comme nouveau format, mais aussi le lancement des téléviseurs connectés. Le thème de notre prochaine conférence DigiWorld Summit en novembre, sera d'ailleurs « Will the device be king ? » (les terminaux seront-ils les rois ?). Avec iTunes et l'App Store, Apple a rendu palpables les « externalités croisées » générées dans un écosystème associant un terminal (l'iPhone, l'iPad) à une plate-forme de transaction et un environnement attractif pour les développeurs d'applications. Cette intégration rend les stratégies axées sur les terminaux très puissantes. Mais les jeux ne sont pas faits. Les acteurs du « cloud computing » (l'informatique à distance), comme Amazon ou Microsoft, et ceux des réseaux sociaux (Facebook) ont aussi leurs ambitions. Face aux modèles très structurants des terminaux et des géants de l'Internet, et dans un contexte d'explosion du trafic, les opérateurs télécoms vont devoir montrer leur capacité à monétiser l'accès à leurs réseaux. Quel sera à terme le poids des pays émergents ? L'éveil des grandes puissances émergentes aura un effet considérable. Les ventes d'électronique grand public dans ces pays devraient à brève échéance égaler et vite dépasser celles de l'Europe de l'Ouest et de l'Amérique du Nord réunies. Déjà, en Chine, plus de 5 % des foyers équipés en télévision ont un écran 3D. Imaginez le potentiel pour le marché des tablettes si seulement 20 % des 1,3 milliard de Chinois en achètent une dans cinq ans, cela fait 260 millions d'unités ! Propos recueillis par D. C.

latribune.fr

25 Avr 2011, 21:29

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