Les mesures choc du Medef pour réformer les retraites

/>Le temps s\'accélère. Alors que la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, planche actuellement sur le contenu de la prochaine réforme des retraites qu\'elle va transmettre dans les semaines qui viennent au Premier ministre, le Medef en profite ce 25 juillet pour dégainer ses propres propositions. Parfois choc, comme l\'idée de porter la durée de cotisation nécessaire à ... 44 années dès 2020, au lieu des 43 ans plebiscités par 53% des français. A l\'inverse, d\'autres suggestions rejoignent les pistes de travail du gouvernement issues du rapport Moreau sur les retraites, comme une désindexation partielle et limitée dans le temps des pensions. Revue de détail.>> Lire aussi: Retraites: ce qui est sûr, ce qui l\'est moins et... ce qui ne se fera pasSous indexation des pensions\"Il paraît possible d\'accepter une sous-indexation temporaire des pensions de base\", selon le document de l\'organisation patronale, limitant cette mesure à trois ans.La sous-indexation consiste à revaloriser annuellement les pensions à un niveau inférieur à l\'inflation. En avril dernier, cette décision a été prise, à l\'initiative du Medef, pour les retraites complémentaires du secteur privé (Agirc-Arrco), régimes gérés par les partenaires sociaux. Mais lors de la Conférence sociale fin juin entre le gouvernement et les partenaires sociaux, l\'ancienne présidente de l\'organisation patronale, Laurence Parisot, avait refusé cette mesure pour le régime général , arguant qu\'elle aboutirait à une \"baisse des pensions\".>> Lire aussi: Retraites: et si on indexait les pensions sur la croissance économique? D\'autre part, l\'organisation ne s\'oppose pas à des pistes envisagées par le rapport Moreau sur les retraites comme l\'alignement du taux de CSG de 6,6%, appliqué aux pensions de retraite les plus élevées, sur celui des actifs (7,5%) ou la remise en cause de l\'abattement de 10% dont les retraités bénéficient pour leurs déclarations de revenus.Hausse des cotisationsSur la question de la hausse des cotisations retraite, employeurs et salariés, le Medef fait aussi une ouverture et accepterait une hausse de 0,1 point sur la cotisation déplafonnée mais avec d\'importantes conditions, comme une forte baisse des charges sociales des entreprises, a indiqué Jean-François Pilliard, le vice-président du Medef en charge des questions sociales dans un entretien au quotidien « Les Echos ».>> Lire aussi: \"On ne peut plus augmenter les charges patronales\" (Jean-Pierre Crouzet, UPA)Selon lui, dans l\'environnement économique actuel, marqué par des marges historiquement faibles pour les entreprises, \"il est impensable d\'augmenter les cotisations salariales ou patronales\"... Sauf si « l\'ensemble des cotisations pour la branche famille, soit 5,4 points, soit simultanément transféré des entreprises vers la solidarité nationale via une hausse de CSG ou de TVA\". Le Medef souhaite aussi que pour les dix prochaines annéesRecul de l\'âge légal de départ à la retraiteParmi ses autres propositions, le Medef soutient toujours un nouveau recul de l\'âge légal de départ à la retraite (62 ans depuis la réforme Sarkozy), une mesure repoussée par le président François Hollande. L\'organisation patronale demande d\'agir à la fois sur l\'âge légal et sur la durée de cotisation, et suggère respectivement 63 ans et 43 annuités dès 2020, ce qui serait une forte accélération. Mais, comme c\'est le plus probable, si le gouvernement ne touche pas à l\'âge légal, le Medef estime qu\'il serait alors nécessaire d\'allonger la durée de cotisation \"dès la génération 1954 pour atteindre 44 ans en 2020 pour la génération 1958\".>> Lire aussi: Retraites et allongement de l\'espérance de vie : quel impact sur la durée de cotisation? Actuellement la durée maximum est de 41,5 ans pour les générations 1955 et 1956. Le Medef prône aussi \"le nécessaire développement de la retraite par capitalisation\" (placements financiers), actuellement peu répandue en France par rapport à d\'autres pays occidentaux.Passage à un régime à points pour tous dès 2020S\'agissant de la mise en place d\'un mécanisme pour compenser la pénibilité, Jean-François Pilliard estime qu\'il ne revient pas aux régimes de retraite de traiter de la question. Parmi les autres propositions soumises par le Medef au gouvernement, figure la vieille idée de l\'instauration d\'un régime de base unique (fonctionnaires, privé, indépendants) à points qui serait complété par des régimes complémentaires propres à chaque catégorie. Et ce, toujours dès 2020. 
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