Le cuivre devrait finir l'année en beauté

Il plie mais ne rompt pas. Malgré un nombre grandissant de pays et de régions affectés par le ralentissement économique, le cours du cuivre s'est globalement maintenu depuis le début de l'année, en baisse de seulement 3 % - le cuivre a clôturé mardi à 7.137 dollars la tonne. plusieurs plans de soutien Après un mois d'août maussade, les anticipations pour les prochains mois sont toutefois à la hausse. Première raison à cela : la mutation des marchés émergents en pays industrialisés. Avec en tête, la Chine qui représente 41 % de la consommation mondiale de cuivre. Les craintes sur sa capacité à maintenir sa demande de métal rouge sont pourtant sérieuses. Cependant, selon une étude de Merrill Lynch : « Le recentrage de l'économie chinoise n'implique pas forcément une réduction des transferts de cuivre. » Il est vrai que la transition chinoise vers une demande interne plus forte augmentera le coût du travail pour les entreprises qui devront réorganiser leurs tâches en modernisant leurs chaînes de production. Ce qui devrait au moins temporairement tirer la demande de métaux, contenus dans les machines, vers le haut. De plus, la hausse des salaires aura un impact indéniable sur la consommation domestique notamment pour les voitures et les produits électroménagers. Cerise sur le gâteau : la Chine a mis en oeuvre plusieurs plans de soutien de son activité avec des projets extrêmement consommateurs de cuivre, dans le ferroviaire, l'électronique et les infrastructures autoroutières. Pour information, la demande de cuivre mondiale est pour 35 % destinée à la construction, 32 % à l'électronique, 12 % aux machines industrielles, 11 % aux transports et 10 % aux produits de consommation. Du côté de l'offre, les problèmes sont grandissants. Le Chili, premier producteur de cuivre (34 % de la production mondiale) voit, depuis 1996, la teneur en cuivre dans les minerais d'Escondida, sa plus importante mine, diminuer de 2,5 % à 1,3 % aujourd'hui. En 2020, elle devrait être inférieure à 1 %. Et pour ne rien arranger, les faibles ressources en eaux et en énergies rendent compliquée l'extraction du cuivre par voie hydrométallurgique. Dans la première moitié de 2010, le marché du cuivre a montré un déficit d'environ 80.000 tonnes. Le bureau d'étude Unit Crédit prévoit « un déficit de 109.000 tonnes à la fin de l'année et de 185.000 pour 2011. » Mathias Thépot
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