Caen se veut à la pointe du paiement sans contact

Moins médiatisée que Nice, la ville de Caen est pourtant montée au créneau des technologies du sans-contact. La cité normande s'est portée candidate à l'appel lancé dans le cadre du grand emprunt par le ministère de l'Industrie pour la labellisation de « territoires leaders du mobile sans contact ». « Tous les éléments nécessaires au déploiement d'une offre de services sont réunis. Dès 2005, Caen a été la première ville à expérimenter des transactions marchandes sans contact en équipant 900 habitants d'un téléphone mobile intégrant une puce NFC (Near Field communication) », rappelle Philippe Duron, député-maire de Caen. Depuis, la ville a multiplié les expérimentations : en 2006, l'opération « Payez mobile » a permis à 500 personnes de régler leurs achats dans 160 commerces avec leur téléphone. Et plus récemment, le déploiement d'une carte multi-usages pour les étudiants. Avec la région Basse-Normandie, la ville développe un projet de titre de transport sans contact, en utilisant une carte ou un téléphone, qui devrait aboutir début 2014. Il englobera le réseau de TER, les bus, le tram et les vélos en libre service.Applications du futurLa cité normande dispose de solides atouts à commencer par le pôle de compétitivité TES (Transactions électroniques sécurisées) qui fédère 112 membres autour de projets de recherche sur les échanges électroniques. Le pôle rassemble des acteurs complémentaires comme des fabricants de cartes à puce (Gemalto), des fabricants de terminaux de paiement (Ingenico), des opérateurs de télécoms (Orange), des banques, le groupement des cartes bancaires, des opérateurs de transports et des sociétés de services informatiques. Autant de locomotives qui souhaitent tester in vivo les applications dématérialisées du futur. Cet écosystème est complété par un riche tissu de PME (près de 70), une école d'ingénieurs spécialisée dans la monétique (EnsiCaen), le CNRS et l'université de Caen Basse-Normandie.Comme pour la mairie, l'accent est mis sur l'expérience de l'usager. « Les technologies autour des transactions électroniques sécurisées sont désormais maîtrisées. Il faut maintenant développer les usages pour que les citoyens s'approprient ces nouveaux services », explique Jean-Pierre Le Couédic, nouveau président du pôle de compétitivité TES. C'est sur ces thèmes que le pôle normand veut accentuer les synergies avec le pôle SCS (Solutions communicantes sécurisées) implanté à côté de Nice. L. P.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.