Orange renforce ses positions en Europe

télécomsFrance Télécome;lécom bouge encore. Après le rapprochement au Royaume-Uni avec T-Mobile, le groupe français va fusionner ses activités suisses avec Sunrise. Une transaction de taille entre les numéros 3 et 2 du marché helvétique du mobile. L'opérateur va verser 1,5 milliard d'euros à TDC, l'actionnaire de Sunrise, pour détenir 75 % du capital du nouvel ensemble. Il pourrait verser, à terme, 1,2 milliard supplémentaire pour les 25 % restants. Si l'Autorité de la concurrence suisse l'accepte, l'opération pourrait être définitivement signée en mai 2010.La fusion avec Sunrise trotte dans la tête de la direction de France Télécome;lécom depuis deux ans. Mais le projet de rachat de TeliaSonera, puis l'éclatement de la crise financière, ont fait traîner le dossier. La situation apaisée, le sujet a été réactivé. Fragilisés par la crise, « certains fonds d'investissements actionnaires de TDC étaient plus ouverts à la négociation », explique aussi une source proche du dossier. En janvier, des rumeurs évoquaient un prix de rachat de l'intégralité de Sunrise de plus de 3 milliards d'euros. Le prix déboursé par France Télécome;lécom est donc jugé correct par les analystes financiers. Hier, l'action France Télécome;lécom a gagné 2,05 % à 17,40 euros.économies d'échelle« Le marché suisse est mature, mais il offre encore des perspectives de croissance grâce au développement du haut débit mobile et à un dynamisme technologique soutenu. De plus, avec un revenu moyen par abonné parmi les plus élevés de toute l'Europe de l'Ouest, la Suisse est un marché rassurant », explique Gervais Pellissier, le directeur financier de France Télécome;lécom. Un caractère stable qui devrait encore être renforcé par cette fusion. Le marché suisse du mobile sera partagé entre Swisscom (60 %) et Orange-Sunrise (38 %). D'autant que, selon Gervais Pellissier, « nous n'avons pas le sentiment que le régulateur suisse ait l'intention d'attribuer une nouvelle licence à court terme ».Ce rapprochement permettra aussi de générer des économies d'échelle, notamment dans le coût de déploiement du réseau 3G. Au total, France Télécome;lécom estime la création de valeur à 2,1 milliards d'euros. De quoi l'inciter à chercher de nouveaux partenariats dans d'autres pays européens où il n'a pas la taille suffisante et où le nombre d'acteurs est encore important. « Le marché autrichien est encore très fragmenté, ce qui rend probable un mouvement de consolidation. Mais comme nous ne sommes pas l'actionnaire majoritaire de One (35 % contre 65 % pour MidEuropa Parners), nous ne sommes pas complètement décisionnaires », indique Gervais Pellissier. Olivier Pinaud
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