La baisse des volumes semble de mauvais augure pour la Bourse

lyseÀ peine revenus, déjà repartis. Tel est le constat qui s'impose, à l'examen des volumes d'actions échangés sur les grands indices boursiers dans le monde. « Au cours des trois dernières semaines, les volumes ont en moyenne diminué d'un tiers, pour représenter aujourd'hui les deux tiers de ceux échangés en septembre et en octobre », précise Claire Chaves d'Oliveira, responsable actions Europe chez Groupama Asset Management. Ainsi, les volumes échangés sur le CAC 40 se limitaient à 1,7 milliard d'euros hier après-midi, alors qu'ils flirtaient en séance avec les 4 milliards, à la mi-septembre. Pour mémoire, le rally boursier de mars à août s'était effectué dans des volumes faibles, le marché étant essentiellement aux mains de fonds spéculatifs. Ce n'est qu'en septembre que les investisseurs traditionnels avaient amorcé leur retour sur les actions.« La baisse des volumes est habituellement un signe de faiblesse », s'inquiète Jean-Marie Mercadal, directeur général adjoint de la société de gestion OFI. Son confrère David Kalfon, directeur général d'EFG AM France, abonde dans son sens : « Un des éléments qui attestent la solidité d'une hausse des marchés est le niveau des volumes échangés : la hausse des cours devrait s'accompagner d'un accroissement des volumes, lequel témoignerait d'une forte participation des investisseurs. »Autre indice de la fragilité du marché : au cours des deux premières semaines de novembre, le CAC 40 a certes progressé, mais dans des volumes en repli par rapport aux dernières séances d'octobre. À l'inverse, la phase de baisse qui avait précédé ce rebond s'était produite dans des volumes plus importants. Ce qui « prouve qu'il n'existe pas d'anticipation réelle d'une poursuite de la hausse des marchés par les investisseurs », décrypte David Kalfon.Claire Chaves d'Oliveira se montre plus sereine : « Septembre et octobre avaient vu leurs volumes gonflés de manière assez exceptionnelle par le retour d'investisseurs qui avaient manqué le rally de mars à août. » De plus, la période novembre-décembre est généralement marquée par un attentisme des gérants : ceux qui ont réalisé une assez belle année ne prennent plus de risques, afin de ne pas entacher leur performance. Quant aux investisseurs malchanceux, ils préfèrent attendre l'année suivante pour élaborer une nouvelle stratégie. « Nous pensons que le marché va continuer à monter », conclut Claire Chaves d'Oliveira. Pour David Kalfon, en revanche, les 4.100 à 4.200 points que nombre de stratégistes avaient fixés comme objectif pour fin 2009 seront d'actualité? en 2010. Christine Lejoux la période novembre-décembre est généralement marquée par un attentisme des gérants.
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