Les banques portugaises n'ont pas spéculé sur l'immobilier

Le Portugal n'est pas l'Irlande. Soucieux d'enrayer les craintes d'un secours par l'Union européenne, le gouvernement portugais insiste sur la solidité de son secteur bancaire. Car la situation reste tendue. Le ministère portugais des Finances a démenti jeudi une réunion de crise avec les dirigeants des quatre plus grandes banques du pays que sont Caixa Geral de Depositos, Millenium BCP, Banco Espirito Santo (BES) et Banco BPI. Les pouvoirs publics refusent l'amalgame avec l'Irlande. « Les secteurs bancaires et financiers irlandais et portugais sont différents », a martelé jeudi Vitor Constancio, vice-président de la Banque centrale européenne et ancien gouverneur de la Banque du Portugal. Une grande partie du plan de sauvetage irlandais servira à renflouer les banques confrontées à un volume important de créances douteuses dues à la spéculation du marché immobilier ces dernières années. À l'inverse, les banques portugaises n'ont pas participé à une flambée des prix de l'immobilier. Surtout, elles n'ont pas développé d'activités spéculatives dans la banque d'investissement, ce qui a causé la perte de nombreuses banques européennes. Pour autant, avec le ralentissement de l'économie et le chômage, les impayés des particuliers et des entreprises pourraient tout de même plomber les bilans des banques.Ces dernières années, le secteur bancaire portugais s'est développé en accentuant son taux de pénétration au sein de la population. Il a aussi augmenté la bancarisation de ses clients, c'est-à-dire le nombre de produits financiers vendus par personne. Les banques portugaises ont notamment mis l'accent sur les métiers en vogue tels que le crédit à la consommation ou l'assurance. En parallèle, elles se sont lancées dans des stratégies d'acquisitions dans des pays en croissance en Afrique ou au Brésil. « Le problème est que ces rachats leur ont coûté très chers », note un banquier français. M. Pe.
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