La croissance verte selon les grandes entreprises

EnvironnementQuels sont les secteurs d'activité susceptibles de contribuer à une relance économique à la fois la plus rapide possible, mais aussi respectueuse de l'environnement?? C'est la question qui rejoint, mais sans s'y substituer, celle posée par le plan de relance du gouvernement et à laquelle l'association des entreprises pour l'environnement (EPE) tente de répondre dans une étude qu'elle a réalisée à la demande de l'ancien ministre de l'Écologie, Brice Lalonde, aujourd'hui ambassadeur chargé des Négociations internationales sur le changement climatique sous la houlette du ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo.forte structurationDans cette étude qu'elle vient de publier, l'EPE, qui regroupe une quarantaine de grandes entreprises françaises et internationales, part du principe qu'il ne faut pas confondre plan de relance et plan de croissance. Autrement dit, si on souhaite « une relance économique [qui] vise la création de PIB et d'emplois à très court terme », il s'agit de cibler essentiellement les secteurs déjà installés dans le paysage économique, c'est-à-dire possédant une forte structuration et s'appuyant sur des infrastructures existantes. Bref, relance de l'existant, mais pas création de nouvelles activités.Quels secteurs correspondent à cette cible?? L'étude de l'EPE en identifie plusieurs, dont notamment le chantier de l'efficacité énergétique dans le bâtiment, rangé dans la catégorie « meilleurs de la classe ». Représentant « une activité au fort potentiel de croissance », il permettrait la création rapide de 178.000 emplois d'ici à 2010 et de 392.000 d'ici à 2013, affirme EPE, s'appuyant sur les chiffres d'une enquête réalisée il y a quelques mois par le Boston Consulting Group (BCG). Toutefois, afin d'accélérer ce chantier, un plan de relance digne de ce nom s'attacherait à réaliser un effort financier important en faveur de la formation professionnelle. Une formation qui devrait être « attractive » c'est-à-dire correctement rémunérée.Parmi les autres secteurs d'activité évoqués, l'étude relève encore la dépollution des sols, forte d'un potentiel de 100.000 ha à dépolluer et de 17.000 emplois à créer à l'horizon 2020. Le traitement de l'eau, en amont comme en aval de son utilisation, la lutte contre les fuites d'eau dans les canalisations qui représentent le quart des quantités transportées, la gestion des forêts et de la biomasse, les filières de collecte, tri, recyclage des déchets, ou encore la lutte contre la pollution sonore constituent autant de « champs des possibles » d'une relance économique de court terme. Rémy J
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