La gauche en tête des sondages pour les régionales

Depuis plusieurs jours, Nicolas Sarkozy et l'état-major de l'UMP ont en tête les toutes dernières enquêtes d'opinion sur les élections régionales des 14 et 21 mars. Un sondage Ifop pour « Paris Match », notamment, qui montre une évolution du rapport de force gauche-droite parlementaire défavorable à la majorité. Le total des intentions de vote en faveur des listes de gauche s'établit à 49 %, celui des listes de droite parlementaire et d'extrême droite atteint 38 %. La gauche ferait donc encore mieux que lors de la « vague rose » de 2004, qui l'avait vu remporter vingt régions sur vingt-deux.Frédéric Dabi, directeur du département d'études politiques de l'Ifop, note que cette première mesure du rapport de force « révèle de manière spectaculaire le problème des réserves de voix au second tour pour la majorité présidentielle ». L'Ifop crédite l'UMP de 27 % des voix, contre 29 % dans l'enquête Opinionway pour « Le Figaro » publiée samedi. Avec 8 % d'intentions de vote, le Front national est certes en net recul comparé au score obtenu aux régionales de 2004 (14,7 %). Selon Opinionway pour « Le Figaro », le parti d'extrême droite serait à 9 %. Mais le FN conserve son pouvoir de nuisance. Il est en situation d'obtenir, voire de dépasser les 10 % des suffrages dans de nombreuses régions, et donc de se maintenir au second tour.L'UMP tétaniséeCette menace a conduit le chef de l'État et l'UMP à « droitiser » les thèmes de campagne. Dominique Paillé a affirmé mardi que l'UMP allait « tout mettre en ?uvre sur le terrain pour convaincre ceux qui seraient à nouveau tentés » par un vote extrême de ne pas le faire. Le débat sur l'identité nationale, le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy, « tout cela participe de l'idée qui est la nôtre : expliquer aux électeurs potentiels du Front national qu'ils ne doivent pas se tromper. Nous, nous n'éludons aucun des problèmes, aucun des sujets et nous leur apportons des solutions, ce qui n'est pas le cas du FN », a souligné le porte-parole de l'UMP. Outre les « marqueurs » de la campagne présidentielle de 2007, l'UMP veut aussi attaquer la gauche sur le bilan fiscal des régions.La gauche bénéficie sans nul doute du contexte d'impopularité qui frappe Nicolas Sarkozy à mi-mandat. Mais elle part divisée à la bataille. Frédéric Dabi souligne qu'elle connaît un « mouvement de recomposition non négligeable ».Crédité de 21 % d'intentions de vote (22 % chez Opinionway), le Parti socialiste reprend l'avantage face aux listes Europe Écologie et des Verts. Avec 15 % (16 % pour Opinionway), les écologistes confirment la percée des européennes. Le scrutin régional, à deux tours, ne pénalise toutefois pas la stratégie d'alliance à gauche, qui se fera dans la plupart des régions au vu de l'équilibre observé au premier tour. Et, selon la direction du PS, la campagne se fera au niveau local et ne devrait donc pas être polluée par les escarmouches entre « présidentiables ».
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