Comment la Chine abuse de son monopole sur les terres rares

Le monde n’a pas le choix. La Chine garde la haute-main sur la production de terres rares avec 95% de la production mondiale. Un monopole que Pékin n’entend pas dilapider en laissant les cours s’effondrer. Baotou Steel Rare-Earth vient ainsi de prolonger d’un mois supplémentaire la mise à l’arrêt de ses usines d’extraction situées à Baotou en Mongolie intérieure mais également dans le Jiangxi (Est de la Chine).\"Le marché des terres rares a enregistré un léger redressement dans les deux mois qui ont suivi l\'arrêt de la production (...). Mais il n\'y a pas eu de renversement fondamental\" de la tendance, a expliqué le groupe dans un communiqué.L’entreprise a arrêté la production de ces terres rares depuis le 1er octobre dernier. Le prix de l\'oxyde de praseodymium-néodymium, une des 17 substances qui composent ce qu’on appelle les terres rares, a perdu les trois quarts de sa valeur en un an. Il s’échange 48 000 de dollars la tonne désormais. Cette baisse des cours a rovoqué une baisse de 90% du bénéfice net de Baotou Steel au troisième trimestre 2012. Il faut dire que certaines substances avaient au préalable fortement augmenté. Le néodyme avait ainsi augmenté de plus de 600% entre mars 2010 et mars 2011.Manipulation des cours, restriction des exportationsLes terres rares sont des substances non-ferreuses essentielles à la fabrication de produits électroniques comme les écrans plats, les catalyseurs automobiles ou encore des ampoules à faible consommation. Plusieurs pays occidentaux ont mandaté l’Organisation mondiale du commerce pour enquêter sur ce qui constitue, d’après eux, une politique délibérée de manipulation des cours. Ils reprochent également à Pékin de fortement taxer les exportations des terres rares afin de privilégier son industrie électronique. L’OMC doit rendre son rapport prochainement.
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