La gestion d'actifs retrouve des couleurs en France

Après une baisse des encours de 11 % en 2008, « nous avons renoué avec une croissance à deux chiffres l'an pass頻, s'est félicité Pierre Bollon, délégué général de l'Association française de la gestion financière (AFG), sans toutefois faire de triomphalisme. D'après les derniers chiffres publiés mardi par l'association, les encours ont progressé de 10,8 % à 2.617 milliards d'euros dont 1.237 milliards d'euros sous mandat. Cette progression est due pour 93 % à un effet marché positif et pour 7 % à des souscriptions. L'actif net des produits de droit français est estimé à 1.380 milliards d'euros, en hausse de 10,6 %. Dans le détail, les fonds actions ? qui ont profité du rebonds des marchés ?, diversifiés et obligations ont tiré la hausse des encours avec des gains respectifs de 34,6 %, 17,3 % et 14,5 %. Les fonds monétaires, à formule et de multigestion alternative ont, quant à eux, vu leurs encours reculer de 1,3 %, 5 % et 26,9 %. Cela marque un rééquilibrage du mix-produit plutôt favorable aux sociétés de gestion en termes de rentabilité. Du côté des acteurs, l'année a été marquée par deux opérations de taille avec la coentreprise entre les activités de gestion d'actifs de Crédit Agricolegricole et Société Généralecute; Générale, créant Amundi, et la fusion entre BNP Paribas et Fortis. « Ce mouvement de consolidation se poursuivra en 2010 », indique Paul-Henri de La Porte du Theil, président de l'AFG. Au final, 30 structures ont été créées l'an passé portant à 591 le nombre de sociétés de gestion en France.force de propositionPour 2010, Paul-Henri de La Porte du Theil a identifié différents chantiers post-crise majeurs. Dans la continuité de 2009, l'association de professionnels veillera à finaliser des travaux réglementaires européens clés comme la mise en oeuvre des directives UCITS 4 et AIFM (sur la gestion alternative), la mise en place d'une supervision financière en Europe et en France ou encore la révision de la MIF (marché des intruments financiers). Favorable au développement d'une épargne utile et de long terme, l'AFG veut être une force de proposition dans la réforme sur les retraites et les réflexions sur le financement de l'économie. Enfin, le président a insisté sur le fait que « les sociétés de gestion françaises pensaient de plus en plus à s'exporter, notamment dans les pays émergents ». Il prône un renforcement de la chaîne recherche, innovation et création de sociétés innovantes afin de développer la compétitivité de la place de Paris. « C'est bien beau de dire que notre industrie est l'un des fleurons de l'industrie française mais si on ne fait rien pour maintenir cet avantage compétitif, on risque de tout perdre », prévient-il. Et de rappeler que l'an passé, les plus beaux succés de l'industrie ont été enregistrés par des « boutiques » spécialisées et innovantes.
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