Sonatrach s'attaque aux gisements algériens inexplorés

L'Algérie est déterminée à augmenter sa production de pétrole et de gaz. Le groupe pétrolier public algérien Sonatrach investira donc 60 milliards de dollars de 2011 à 2015 pour renforcer ses capacités de production d'hydrocarbures. « Sur ce montant, 57 % seront consacrés aux activités d'exploration-production », a précisé le ministre de l'Énergie, Youcef Yousfi. Selon le ministre, 70 % du territoire algérien n'est pas encore exploré. L'Algérie a entamé des recherches pour exploiter ses gaz non conventionnels et des gisements gaziers offshore. En Algérie, les groupes étrangers participent à 50 % dans la production d'hydrocarbures pour une part de 6 % des revenus. La décision de l'Algérie d'augmenter sa production d'hydrocarbures répond à trois objectifs. Le premier est de tenir ses engagements internationaux dont celui de porter les exportations de gaz à 85 milliards de m3 en 2014-2015 contre 64 milliards de m3 actuellement. Le deuxième objectif de Sonatrach est de répondre à la demande interne de gaz naturel, en forte hausse ces dernières années, en raison de l'utilisation massive pour le chauffage domestique, la production de l'électricité et les projets pétrochimiques. La demande interne de gaz pourrait se situer entre 50,48 milliards de m3 et près de 63 milliards de m3 à l'horizon 2018, selon la Commission nationale de régulation de l'électricité et du gaz (CREG). L'Algérie, qui produit 100 milliards de m3 de gaz pourrait faire face à une grave crise interne de gaz dans les quatre prochaines années, si la production n'augmente pas. Une manne socialeLe troisième objectif est le maintien, voire l'augmentation des recettes en devises du pays qui proviennent à 98 % des hydrocarbures. En 2010, l'Algérie a exporté pour 55,7 milliards de dollars contre 44 milliards de dollars en 2009. Ses importations ont avoisiné 50 milliards de dollars en 2008. Le gouvernement utilise la manne pétrolière pour subventionner de nombreux produits de consommation, construire des logements et calmer le front social. Ali Idir, à Alger
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