Le dossier des retraites reste ouvert rue de Solferino

Le rendez-vous est prévu à 16 h 30 mercredi au ministère du Travail. Eric Woerth recevra la première secrétaire du Parti socialiste dans le cadre de la concertation sur la réforme des retraites. Martine Aubry a déjà prévenu qu'elle ne ferait de propositions au ministre « qu'à condition qu'il nous explique ce qu'il a en tête » et que « la confiance règne ». François Hollande a expliqué dimanche que le PS avait choisi « tactiquement », et « cela peut se concevoir », de ne détailler ses propositions sur une réforme des retraites qu'une fois connues les intentions du gouvernement. Une stratégie fustigée par le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, qui a dénoncé « la démagogie » du PS. François Hollande, qui était l'invité de « C Politique », sur France 5, a par ailleurs réaffirmé qu'il n'était « pas anormal que la durée de cotisation suive » lorsque l'espérance de vie, « qui n'est pas la même pour tous », s'allonge. Pour le député de Corrèze, « il faut revenir tous les cinq ans sur ce sujet » et « chercher de nouvelles ressources pour pérenniser le système », notamment du côté des bonus ou des stock-options. Interrogé dans « Le Journal du Dimanche », le maire PS de Grenoble, Michel Destot, se prononce comme Manuel Valls pour une augmentation de la durée de cotisation, jugeant que « les nouvelles ressources dont nous avons besoin ne peuvent pas simplement être celles issues du capital, des banques ou des mécanismes de stock-options ». Et son homologue lyonnais, Gérard Collomb, plaide pour un report de l'âge légal de départ à la retraite au-delà de 60 ans, contrairement à la position réaffirmée fin janvier par le PS.« Rente médiatique »Dans une tribune publiée sur le site Rue 89, sept secrétaires nationaux du PS, pour la plupart des proches de Martine Aubry, dénoncent « certains socialistes [qui] ont pris l'habitude de contredire leur parti pour s'assurer une rente médiatique en vue d'une rentabilité politique ». « Qu'ils fassent sciemment le choix d'affaiblir leur parti est déjà grave. Mais qu'ils prennent le risque, pour servir de petites ambitions, de cautionner les attaques de la droite contre le système par répartition est choquant et irresponsable », disent les signataires. Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a d'ailleurs salué lundi « les positions prises courageusement » par Manuel Valls et Gérard Collomb et a appelé François Hollande à « un petit effort » pour « rejoindre le camp des réalistes ». H. F.
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