Investir « éthique » n'empêche ni la diversité ni la performance

Aujourd'hui la rentabilité ne suffit plus. Nombre d'épargnants sont également soucieux de savoir dans quoi ils investissent. Pour leur répondre, Aude Sarda et Nadia Dhaoidi, co-fondatices du site jepargne-utile.fr, viennent de publier un livre sur le sujet, « Epargner éthique », véritable glossaire des placements solidaires. Les placements éthiques ont la réputation de rapporter moins. Est-ce une idée reçue ?L'idée est largement répandue qu'il faut choisir entre rendement et partage. Et qu'en tout état de cause, il va falloir sacrifier une partie de ses bénéfices. C'est faux. Les placements éthiques ou solidaires rapportent tout autant. Par exemple, certains projets de micro-crédit rapportent jusqu'à 4,5 %. Avec des signatures de qualité. Par exemple, le Crédit Agricolegricole fournit les garanties aux souscripteurs des plateformes en ligne telles que Friendsclear ou Babyloan.Comment identifier une entreprise ou un fonds éthique ? Dans un fonds éthique, les 10 premières valeurs du portefeuille sont données nominativement. Nous invitons le souscripteur à se référer au site de Novethic, qui décortique jusqu'aux motivations du gérant. Ou au portail en ligne Finansol, autre source fiable et transparente sur les produits d'épargne solidaire. Outre ces fonds socialement responsables, existe-t-il d'autres catégories de produits éthiques ? Il en existe encore trop peu à notre goût. Mais il est toujours possible de réduire ses impôts tout en oeuvrant pour l'environnement. Lorsque l'on construit sa maison par exemple, en bénéficiant des crédits d'impôts liés au développement durable. Mais aussi en investissant dans des logements en loi Scellier répondant aux normes BBC (bâtiment basse consommation), voire même en réduisant son ISF par l'acquisition de bois et de forêts. Pourquoi aborder aussi le thème des placements religieux ?Parce que pour répondre aux critères de la religion, ces placements sont encore plus exigeants que les autres ! Une des pionnères de ces produits s'appelle Nicole Rey, au CCFD (Comité contre la faim et pour le développement). Elle avait commencé par placer de l'argent pour payer les retraites des membres de sa congrégation, avant de proposer ses placements à un public plus large. La finance islamique a également le vent en poupe. Nous avons d'ailleurs fait intervenir Anouar Hassoune, expert dans le domaine et vice-président de l'agence de notation Moody's. Propos recueillis parCharles Faugero
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