Bernard Tapie : "la décision du Tribunal arbitral ne peut pas être remise en cause"

La deuxième journée d\'audition de Christine Lagarde dans le cas de l\'affaire Tapie, après 12 heures d\'audition lundi, a commencé vendredi matin par un entretien de Bernard Tapie dans le Parisien. Pour lui, il ne fait nul doute que la procédure du Tribunal arbitral qui lui a octroyé 403 millions d\'euros en 2008 est valide.\"Pierre Moscovici fait ce qu\'il veut\"Interrogé sur l\'éventualité d\'une action en nullité de la décision du Tribunal arbitral par l\'actuel ministre de l\'économie, Bernard Tapie rétorque avec assurance: \"Pierre Moscovici fait ce qu\'il veut, c\'est sa responsabilité. Moi, je peux vous dire que la décision rendue par le Tribunal arbitral ne peut pas être remise en cause.\" \"Quand on a la chance d\'avoir un trio arbitral composé du premier président honoraire de la cour d\'appel de Versailles, Pierre Estoup, un ex-président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud, et Jean Denis Bredin, considéré comme une des valeurs morales les plus éminentes de France, on ne peut qu\'écarter toute suspicion sur l\'honnêteté de la décision\", poursuit-il plus loin.\"Le sort de Christine Lagarde ne me concerne pas\"\"Le sort de Christine Lagarde ne me concerne pas\", répète l\'homme d\'affaire. \"Que Stéphane Richard (ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde et actuel patron de France Télécom), Jean-François Rocchi (l\'ex-patron du CDR, qui gère les actifs douteux du Crédit lyonnais) ou Christine Lagarde soient soupçonnés, c\'est leur problème\". L\'ancien ministre de François Mitterrand qui avait appelé à voter Nicolas Sarkozy en 2012 va jusqu\'à affirmer que \"Christine Lagarde a fait économiser à l\'Etat, en choisissant l\'arbitrage, plusieurs milliards d\'euros\".Les 400 millions d\'euros \"ne correspondent en rien à la réalité\"Concernant le montant des indemnités qui lui ont été versées à la suite de cet arbitrage contesté, il demande d\'arrêter \"de parler de 400 millions d\'euros\", car affirme-t-il, \"c\'est un chiffre qui ne correspond en rien à la réalité\". \"Si on retire les frais de liquidation, les impôts et ce que je devais à mes créanciers, il m\'est resté en tout et pour tout nettement moins que 100 millions d\'euros\", assure-t-il avant de conclure que l\'hypothèse selon laquelle la justice lui imposerait de rendre l\'argent, est \"irréaliste\".Les magistrats de la CJR pourront décider, après cette audition, de la placer sous le statut de témoin assisté, ou de la mettre en examen pour \"complicité de faux et de détournement de fonds publics\".
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