Hacker en Chine : un métier comme un autre

\"En Chine, hacker est un métier comme un autre\". C\'est du moins ce qu\'une enquête publiée dans le New York Times affirme. En Chine, les hackers sont considérés comme des employés normaux, et non comme des criminels. Et c\'est le Ministère de l\'Education lui-même, ainsi que les universités qui encourageraient cette pratique, allant même jusqu\'à organiser des concours de pirates. Les plus habiles d\'entre eux viennent faire démonstration de leurs talents dans des salons professionnels.Espionner ses rivaux industrielsDes entreprises de cybersécurité ont commencé à fleurir dès les années 90 fournissant des informaticiens, capables bien sûr d\'assurer de la sécurité des réseaux, mais de jouer aussi le rôle d\'attaquant pour notamment espionner les concurrents. Le quotidien cite ainsi l\'exemple de Sany Group, l’un des plus gros producteurs de matériel de construction implanté en Chine. Selon des communiqués officiels confirmés par un ancien pirate, l\'entreprise avait engagé des hackers pour espionner son rival, Zoomlion.Un lien étroit avec le gouvernementLe 19 février 2013, l\'entreprise de sécurité informatique américaine Mandiant publiait une vidéo illustrant comment une bande de hackers s\'était introduite dans les réseaux d\'organisations occidentales. Les membres de cette \"unité 61 398\" ne se sont pas cachés, quatre anciens employés ayant même publié leur CV sur un site de recherche d\'emplois en ligne. Cette vidéo, accompagnée d\'un long rapport (en partenariat avec le New York Times ) constitue la preuve qu\'un réseau de hackers, en étroit lien avec le gouvernement chinois, espionnait les réseaux occidentaux. Pour la première fois, un lien a pu être établi entre les attaques informatiques et l\'armée chinoise, par le biais de \"l\'unité 61398\". Officiellement, ce bureau, qui figure dans l\'organigramme de l\'Armée populaire de libération, s\'occupe de réseaux informatiques. Mais l\'enquête menée par Mandiant révèle qu\'il pratique en fait  une campagne d\'espionnage d\'entreprises (la plupart américaines), à la recherche de secrets industriels. Quelques jours plus tard, le magazine Der Spiegel révélait que le groupe d\'aéronautique EADS, et le sidérurgiste allemand ThyssenKrupp avaient subi en 2012 des attaques de pirates informatiques chinois. Des accusations que la Chine avait cependant rejetées.
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