La Chine pourrait acheter deux autres EPR à la France

Lentement mais sûrement, de nombreux pays asiatiques, sud-américains et du contour méditerranéen poursuivent leur long chemin sur la route de l'atome. Ces derniers jours, l'Inde, l'Egypte et l'Iran ont posé de nouveaux jalons. L'Inde a approuvé mercredi un projet de loi permettant la relance du nucléaire civil, un marché estimé à 150 milliards d'euros. Attendu de longue date, ce texte, qui doit encore être ratifié par la Chambre haute, permettra au pays de confirmer les protocoles d'accord signés avec la plupart des constructeurs nucléaires internationaux. Areva espère ainsi une commande de deux EPR lors de la visite de Nicolas Sarkozy en Inde à la fin de l'année. Ce pays veut multiplier par dix ses capacités d'ici à 2035. La Chine qui, elle, est déjà engagée dans un énorme programme nucléaire (un réacteur sort de terre chaque mois) pourrait profiter de la visite à Paris du président chinois Hu Jintao en octobre pour signer avec Areva un protocole portant sur deux EPR supplémentaires. Le groupe français en construit deux actuellement à Taishan. Au Moyen-Orient, outre le très spectaculaire et politique lancement du démarrage de la centrale iranienne de Bouchehr le week-end dernier, l'Egypte tente également de faire avancer son dossier.Hosni Moubarak a officialisé mercredi le choix du site d'Al-Dabaa, sur la Méditerranée, pour ce qui serait la première centrale nucléaire du pays, ayant l'intention de se doter de quatre. La Jordanie, proche, est plus avancée et veut choisir d'ici fin 2010 le fournisseur de son premier réacteur. Le tout sous l'oeil très attentif d'Israël qui s'intéresse lui-même à l'atome civil. Abou Dahbi a ouvert la voie en devenant fin 2009 le premier pays arabe à commander des réacteurs. Quelque 44 nouveaux pays sont actuellement candidats pour un réacteur, pour l'essentiel dans les zones émergentes (Vietnam, Indonésie, Thaïlande, Koweit, Arabie Saoudite, Maroc, Algérie, Tunisie, Vénézuela, Pérou...), selon l'Agence internationale de l'énergie atomique. Sans compter le Brésil, déjà équipé, qui veut construire 4 à 8 nouvelles centrales d'ici à 2030. Marie-Caroline Lopez
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