L'éditorial de Philippe Mabille

Après la rue... la rue. Mais entre deux rendez-vous avec le peuple, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a d'abord un dur écueil à passer, celui des marchés. En attendant de voir si les 3 millions de manifestants revendiqués par la CGT descendront à nouveau battre le pavé les 2 et 12 octobre prochains, trois étapes majeures attendent la France cette semaine. Mardi sera le jour de la Sécurité sociale, avec un nouveau plan de redressement de l'assurance-maladie dont le déficit chronique résiste à tous les remèdes. Peu de bonnes nouvelles à espérer pour les assurés, à moins d'avoir une bonne mutuelle. Mercredi, Christine Lagarde et François Baroin dévoileront le projet de budget 2011. En vérité, les deux ministres ont déjà enlevé le haut et le bas?: une prévision de 2 % pour la croissance qui permettrait de ramener le déficit public autour de 6 % du PIB, 30.000 postes de fonctionnaires supprimés et 10 milliards d'euros d'impôts en plus (oups?! des niches fiscales en moins...). Là encore, une potion difficile à faire avaler aux parents d'élèves et aux contribuables. L'enjeu de ce budget, qui marquera le tournant forcé du quinquennat vers la rigueur (oups?! le sérieux budgétaire...) : montrer aux investisseurs qui achètent sa dette que la France mérite la notation « triple A » qui lui permet d'emprunter aujourd'hui aux plus bas taux d'intérêt de son histoire. Le troisième rendez-vous de la semaine sera justement avec Bruxelles où se réuniront, jeudi et vendredi, les ministres des Finances pour trouver un accord sur un Pacte de stabilité et de croissance renforcé qui placera de facto la politique budgétaire sous pilotage semi-automatique, avec un nouvel arsenal de sanctions. [email protected]
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