Edmond de Rothschild Asset Management tisse sa toile en Europe

Edmond de Rothschild Asset Management (Edram) accélère son développement en Europe. La principale filiale de gestion d'actifs de La Compagnie financière Edmond de Rothschild ouvre Edram Benelux, un bureau de distribution à Bruxelles couvrant les marchés belges, luxembourgeois et néerlandais. Un partenariat avec Argenta, bancassureur belge présent sur ces marchés, a été signé. Une gamme de 25 fonds actions, obligations convertibles et d'allocation d'actifs sera proposée. Suivront l'ouverture d'une entité en Espagne dans quelques mois et une en Allemagne début 2011.L'international n'est pas une nouveauté pour Edram. En 2008, elle s'installait au Chili avec pour cible les fonds de pension. Et depuis le 1er septembre 2010, son pôle de gestion actions Asie hors Japon est basé à Hong Kong qui devient, après Paris, le second centre de gestion. Sur le Japon, Edram réfléchit à déléguer la gestion de son fonds actions japonaises à un acteur nippon. Délégation qu'elle pratique déjà avec le gérant américain Epoch IP qui lui gère un de ses deux fonds actions américaines. Quant au Moyen-Orient, elle y est en direct ou par consultants.Accords de distributionAlors que l'époque est à la réduction de coût, Edram a opté pour une présence physique, plus coûteuse que de nouer des accords de distribution avec des acteurs locaux. «?Nous ne voulons pas d'intermédiaire entre les clients et nos produits?», explique Philippe Couvrecelle, président du directoire d'Edram.Aujourd'hui, la société de gestion gère 12,9?milliards d'euros dont 80?% viennent de France et 20?% de l'international. Si en 2009 la collecte s'est faite à 55?% en France, depuis le début de l'année, sur les 540?millions d'euros collectés, 85?% l'ont été hors de France (principalement des fonds de pension étrangers et un peu de distribution internationale). Ce changement de tendance, Edram a décidé de l'accompagner «?dans la mesure où le marché français est saturé, très concurrentiel, indique Philippe Couvrecelle. S'ajoutent des changements réglementaires, notamment Solvabilité II, peu favorables aux produits actions. Par ailleurs, les problématiques sont différentes en Asie ou en Amérique latine. À titre d'exemple, au Chili, où nous avons collecté 600?millions d'euros sur actions et obligations convertibles depuis 2008, les fonds de pension sont investis à 55?% en actions et pour une grande partie sur des fonds ouverts.?» Edram place ses produits là où il y a une demande. T. S.
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