Bussereau appelle ADP à modérer ses redevances en 2010

AérienLe débat entre les compagnies aériennes et Aéroports de Parise Paris (ADP) sur le niveau des redevances aéroportuaires en 2010 pourrait être moins polémique que les années précédentes. Non pas que ce dossier, qui se clôt chaque année par un contentieux, soit devenu moins sensible. Au contraire, au regard de la crise qui frappe les transporteurs aériens. « Nous ne sommes pas en mesure d'accepter une hausse tarifaire dans ce contexte difficile », expliquait récemment le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, espérant « être entendu partiellement ou entièrement ». . En raison de ces difficultés, les appels à la modération des compagnies ont, cette fois-ci, plus de poids. D'autant qu'ADP, malgré une baisse de trafic d'environ 6 %, va enregistrer cette année une nouvelle hausse de chiffre d'affaires et un résultat positif. En 2009, les redevances ont augmenté de 5,5 %.« Je souhaite une évolution très réduite des redevances en 2010 », explique à « La Tribune » le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, tout en rappelant qu'il n'est pas le seul décideur, « et une évolution corrélée à la reprise du trafic pour les années suivantes ». Ceci en conservant les capacités d'investissement d'ADP.« gel des tarifs »En privé, Dominique Bussereau parlerait même d'un gel des redevances pour 2010, selon nos informations. « Un gel des tarifs constituerait en effet un geste symbolique fort », confirme l'un de ses proches. Selon nos sources, la notion de faible évolution signifierait une augmentation inférieure à 2 %. Un chiffre réfuté par le ministère de l'Économie, selon qui « il n'y a pas d'hypothèses à ce jour », alors qu'ADP communiquera sa proposition début janvier.Pas de commentaires du côté du gestionnaire des plates-formes parisiennes. ADP a conscience de la situation économique des compagnies. Son PDG, Pierre Graff, en particulier. Mais probablement pas au point de geler les redevances. Car ADP doit honorer ses investissements, qui dépasseraient 500 millions d'euros en 2010.Vendredi dernier, lors d'une réunion avec les compagnies aériennes, la direction n'a donné aucune indication, à l'exception du plafond d'augmentation des redevances (plus de 10 %) autorisé par le contrat de régulation économique (CRE) 2006-2010. Un plafond que n'a d'ailleurs jamais demandé ADP dans le passé.Le secrétariat aux Transports ne veut pas déconnecter 2010 des années suivantes, ADP devant disposer de visibilité pour planifier ses investissements qui seront, durant le deuxième CRE (2011-2015), inférieurs à ceux du CRE1. Le schéma combinant une faible évolution en 2010 à une remontée en fin de période tient la corde. Les investissements dépendront des hypothèses de trafic. Celles d'ADP, présentées aux compagnies, feraient état d'une baisse de 5,9 % en 2009 puis d'une légère remontée à partir de 2010 (+ 0,5 %) pour ne retrouver qu'en 2013 le volume de trafic de 2008. nInfographie2col 70mm
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