« Le Parisien » réduit de près de 8 % ses effectifs

PRESSESouvent considéré comme un ovni dans le monde de la presse quotidienne tant il semblait insensible à la crise économique, « Le Parisien-Aujourd'hui en France » traverse à son tour une période difficile. Le titre, qui doit faire des économies, va mettre en place trois plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui pourraient toucher à terme plus de cinquante personnes. Une fois n'est pas coutume, son directeur général, Jean Hornain, est venu expliquer hier à la presse la stratégie qu'il va mettre en place pour redresser la barre. « L'enjeu essentiel porte sur le développement et la qualité de notre titre et non pas sur les économies », a-t-il martelé.Reste que, pour réaliser quelque 10 millions d'euros par an d'économies, la rédaction nationale va être amputée de près de 10 %. Un premier plan de départs volontaires concernant 25 journalistes « maximum » sur les 350 que compte le quotidien ainsi que 10 cadres et employés va être ouvert d'ici à la fin de l'année, a annoncé la direction hier matin lors d'un comité d'entreprise extraordinaire. Cette réduction d'effectifs devrait permettre une économie de coût entre 3 et 4 millions d'euros. Jean Hornain a annoncé que deux autres PSE, l'un concernant les éditions régionales de la petite couronne (départements limitrophes de Paris, Hauts- de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), l'autre pour celles de la grande couronne (Val-d'Oise, Essonne, Yvelines et Seine-et-Marne), ainsi que l'Oise, seraient mis en place l'an prochain, tout en se refusant de préciser le nombre de personnes concernées ni le montant de l'économie escomptée. Aujourd'hui, les éditions départementales du « Parisien » emploient un peu plus de 150 personnes. « Ce sont beaucoup de petites équipes et il y a un important et lourd travail d'organisation à faire », a précisé le directeur général. Le groupe, qui emploie 450 personnes, pourrait se séparer d'une centaine de salariés à moyen terme, affirment même des salariés.tout pour rester leaderPour Jean Hornain, il est vital de « garder notre position de leader tout en préservant notre indépendance éditoriale et économique ». Au menu du plan de relance : « Sauvegarder les volumes presse, développer le numérique et assurer notre rentabilit頻. Même si le titre a vu ses ventes progresser de 5 % depuis 2005 ? alors que le marché baissait dans le même temps de 4 % ? pour atteindre aujourd'hui 179 millions d'exemplaires, même si son site Internet attire de plus en plus d'internautes (5 millions de visiteurs uniques comptabilisés fin septembre), la situation financière sera difficile cette année en raison notamment de l'effondrement du marché publicitaire. Le résultat opérationnel presse devrait tomber en 2009 à 818.000 euros contre plus de 6 millions d'euros l'an dernier. En revanche, le résultat opérationnel du pôle numérique devrait se redresser en un an, passant de ? 2,8 millions d'euros à ? 1,8 million d'euros. Outre le développement du média numérique « complémentaire et convergent avec le papier », la reconquête du lectorat passe par une nouvelle formule tout quadri qui sera lancée en janvier 2010.
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