Vivendi regarde Orascom Telecom Algérie...

télécomsLes man?uvres autour d'Orascom Telecom Algérie (OTA), le numéro un de la téléphonie mobile du pays avec 14 millions d'abonnés, se poursuivent. Le scénario d'un rachat de cette filiale de l'égyptien Orascom par un opérateur étranger, en association avec des acteurs locaux, commence à se préciser. Cette option a les faveurs de l'État algérien, qui s'est octroyé en 2008 un droit de préemption sur les cessions d'actifs sur son territoire. L'opérateur devra être détenu à 51 % par des Algériens, comme l'exige la réglementation sur les investissements étrangers en vigueur depuis cette année.machine à cashParmi les candidats intéressés par OTA figure Vivendi. Un membre du conseil d'administration du groupe, Mehdi Dazi, d'origine algérienne, était samedi dernier à Alger. Selon nos informations, il a rencontré des responsables et des patrons locaux, en particulier Issad Rebrab, patron de Cevital, premier groupe privé algérien par le chiffre d'affaires (1,4 milliard d'euros en 2008). Cevital, actionnaire d'OTA à hauteur de 3 %, veut s'allier à Vivendi pour racheter l'opérateur, véritable machine à cash pour Orascom. Chez Vivendi, on refusait de commenter ces informations.Selon l'agence Standard & Poors, OTA a fourni 98 % de la trésorerie du groupe égyptien en 2008. L'opérateur algérien a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards de dollars et un bénéfice de 580 millions de dollars l'an passé, avec une marge brute opérationnelle de 63 %. Le président d'Orascom, Naguib Sawiris, chercherait à vendre sa filiale algérienne, notamment pour renforcer sa présence en Europe, alors qu'il n'est plus le bienvenu en Algérie. Alger lui reproche la cession, en 2008, de ses deux cimenteries algériennes à Lafarge. De plus, le fisc algérien lui réclame plus de 600 millions de dollars d'arriérés sur les exercices 2004 à 2007 et poursuit ses investigations. L'ardoise pourrait atteindre le milliard de dollars. Orascom est aussi victime du sentiment anti-égyptien né en Algérie depuis l'agression de l'équipe de football algérienne par des supporteurs égyptiens au Caire. Djeezy subit même une campagne de boycott : un groupe privé a résilié ses contrats avec OTA et de nombreux Algériens ont préféré changer d'opérateur de téléphonie mobile.Ali Idir, à AlgerUne alli-ance avec Cevital, le premier groupe privé algérien, est à l'étude.
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