Poutine, maître du gaz en Europe

Vladimir Poutine est venu en France accompagné d'Alexeï Miller. Le patron de Gazprom doit notamment rencontrer ceux d'EDF et de GDF ainsi que le patron de Total. GDF s'apprête en effet à prendre une participation de 9 % dans le consortium chargé de construire et de gérer le gazoduc de North Stream en contrepartie de contrats gaziers à long terme qui augmenteraient de 10 % les volumes déjà achetés à la Russie. Un accord doit être signé en ce sens lors du sommet de Rambouillet.Les discussions pour une entrée d'EDF dans le projet de South Stre am sont également bien engagées. « Je n'ai pas d'objection de principe à une participation de l'ordre de 10 % dans South Stream », expliquait récemment le patron d'EDF, Henri Proglio. La Russie est donc en passe de gagner son pari visant à couler Nabucco. Ce projet de gazoduc poussé par l'Union européenne doit permettre d'importer du gaz d'Asie centrale via la Turquie en contournant la Russie. Mais son avenir reste incertain alors que la Russie pousse ses pions à une vitesse inouïe.Chaque hiver, c'est le même scénario. La Russie coupe le gaz à l'Ukraine pour se faire payer ses factures. Les Européens s'inquiètent de leur dépendance à l'égard du gaz russe et menacent de diversifier leurs approvisionnements. Mais la realpolitik finit toujours par l'emporter. Les États membres s'accordent, un à un, avec la Russie pour avoir un accès privilégié à ses réserves. Quitte à accroître la dépendance globale de l'Europe à l'égard du gaz russe.Xavier Harelénergie
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