Dubaï panique les marchés d'actions

les séancesInvestisseurs et marchés n'auraient-ils pas péché par excès d'optimisme ? La crise est-elle en effet totalement résorbée ? La question peut paraître incongrue alors que, depuis des mois maintenant, les experts tendent plutôt à évoquer les scénarios de reprise que de sortie de crise. Comme s'il y avait un besoin urgent d'évacuer les mauvais rêves pour mieux se tourner vers l'avenir.Seulement voilà, l'annonce hier par l'émirat de Dubaï de son incapacité à honorer à temps une partie de sa dette a réveillé de mauvais souvenirs et imposé une gueule de bois générale aux marchés d'actions. En Asie, les indices ? en légère baisse ? n'ont que faiblement réagi à l'annonce de l'émirat. Mais, en Europe, l'effondrement des indices a été général. À Paris, le CAC 40 a décroché de 3,41 % à 3.679,23 points tandis que, en Allemagne, le DAX a reculé de 3,25 % à 5.614,17 points et, outre-Manche, le Footsie a perdu 3,18 %. « C'était le pire timing pour annoncer une telle nouvelle, les places du Moyen-Orient étant fermées tout comme les marchés américains pour Thanksgiving. C'est une situation propice à entretenir l'inquiétude et faire enfler la rumeur », explique Romain Boscher, directeur des gestions chez Groupama AM.Le coup de grisou a été particulièrement violent pour les indices comportant une forte pondération financière comme c'est le cas pour l'indice parisien. Car ce sont bien les banques qui sont les premières concernées dans cette affaire. Selon une note publiée hier par Credit Suisse, les banques européennes seraient exposées à hauteur de 13 milliards d'euros. En tout, le phénomène ne devrait pas dépasser 1 % à 2 % de leurs encours. Un chiffre largement contesté, certains évoquant 26 milliards d'euros.Les banques britanniques seraient les premières exposées au premier rang desquelles HSBC, RBS et Barclays, selon Credit Suisse. Celles-ci ont d'ailleurs lourdement chuté en Bourse hier avec des reculs respectifs de 4,8 %, de 7,75 % et de 7,97 %. En France, des établissements comme BNP Paribas, qui a terminé sur une baisse de 5,06 %, et Crédit Agricolegricole, qui a perdu 5,19 %, le seraient également. Tandis qu'en Allemagne le nom de Deutsche Bank, qui a perdu 6,38 % en Bourse, est aussi avancé par le Credit Suisse. Enfin, il est à noter que, en Bourse, le secteur de la construction a fortement pâti, lui aussi, de l'annonce de Dubaï. Ainsi des titres comme Lafarge, Saint-Gobain et ArcelorMittal ont accusé hier les plus fortes baisse du CAC 40 avec des reculs respectifs de 6,70?%, 6,44?% et 5,65?%.Face à cet affolement, certains experts prêchaient hier pour plus de sérénité. « Il ne faut pas faire d'amalgame, ni céder à la panique. Dubaï est le seul pays de la région qui n'a pas de ressources naturelles et qui a joué avec le feu en spéculant sur l'immobilier, le luxe et le tourisme. La fédération des Émirats arabes unis ne se résume pas à Dubaï. Abu Dhabi est autrement plus solide financièrement », relève ainsi Romain Boscher. Gaël Vautrin concernant l'exposition des banques européennes, certains évoquent un montant de 26 milliards d'euros.
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