Satisfaction relative pour Armatis

Par Béatrice Delamotte« 2008 a encore été une année de forte croissance puisque nous avons fait + 24 %. À l'inverse, 2009 a marqué un net ralentissement : nous n'avons fait que + 3 %. Il faut s'en satisfaire », déclare, philosophe, Denis Akriche, PDG d'Armatis. Il faut dire que depuis sa création, en 1989, l'entreprise de centres de contacts (du service client à la télévente) a toujours enregistré une croissance à deux chiffres, « même si le rythme est de plus en plus difficile à tenir en grossissant ». Ainsi, Denis Akriche compte sur un peu plus de 92,5 millions d'euros pour 2009, contre 90,3 en 2008, pour près de 3.500 collaborateurs. Pas de quoi décourager pour autant le dirigeant. « Même si l'année passée a été compliquée et difficile, nous avons maintenu notre stratégie : offrir des prestations de qualité, à valeur ajoutée, exclusivement réalisées en France. » En effet, loin du modèle de certains de ses concurrents qui préfèrent délocaliser, Denis Akriche préfère implanter ses centres de contacts dans des villes hexagonales touchées par le chômage et ainsi revitaliser l'économie locale. Une vraie plus-value pour l'entreprise qui compte 85 % de CDI et qui a été récompensée, en 2008, des trophées de l'Ambition dans la catégorie « Croissance ». « Un vrai motif de satisfaction pour les équipes », reconnaît Denis Akriche.Après Boulogne-Billancourt, qui abrite également le siège social, Calais, Boulogne-sur-Mer, Châteauroux, Caen, Nevers, c'est à Auxerre qu'Armatis a ouvert en 2009 son dernier centre et créé 350 positions de travail avec l'engagement de créer 400 emplois. Parmi les critères de choix pour les nouvelles implantations, l'éloignement de Paris arrive en tête. « Nous essayons d'avoir des centres qui soient à 2 heures maximum de Paris par les transports en commun pour que nos clients et nos collaborateurs puissent faire facilement l'aller-retour dans la journée », précise Denis Akriche. Autre argument, la structure du bassin d'emplois. « Nos sites emploient rarement moins de 500 salariés. » Enfin, l'offre immobilière et les mesures d'accompagnement (formation, aide à la création d'emplois, investissements?) proposées par les collectivités viennent ensuite. Cela étant, crise oblige, il n'y aura pas de nouvelle implantation cette année.Même si les clients d'Armatis, essentiellement de grands comptes des télécoms, de l'énergie, des médias, de la banque, assurance et finance et de la high-tech, ont plutôt bien résisté à la crise, la croissance d'Armatis ne sera pas portée par l'ouverture d'un nouveau centre. « Il y a clairement de l'attentisme chez nos clients, reconnaît Denis Akriche. Il nous a fallu deux ans pour finaliser l'ouverture d'Auxerre, et heureusement, nous l'avions lancé avant que la crise ne pointe son nez. Du coup, j'ai un centre d'avance. »
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