Asiance très à son aise en Corée du Sud

Féru de nouvelles technologies, Olivier Mouroux a trouvé en Corée de Sud de quoi alimenter une curiosité toujours en éveil et un solide esprit d'entreprise. Il est le cofondateur d'Asiance, une agence spécialisée dans le marketing sur Internet. Un pari qui n'était pas gagné d'avance : « la Corée, c'est un peu les Galapagos de l'Internet », sourit-il, amusé. Dans ce marché très concurrentiel, les mastodontes tels que Google, Facebook ou Twitter peinent à exister face à leurs concurrents locaux, appelés Naver, Cyworld, ou me2day. De ces particularités, qui sont une véritable barrière pour les entreprises étrangères, il a fait un atout.Ce diplômé de l'IAE d'Aix-en-Provence (master en management et nouvelles technologies) a débuté sa carrière à Pékin, où il part en coopération pour le compte du Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Sa mission achevée, il reste en Chine et y crée sa première start-up, une plate-forme B2B (business to business) spécialisée dans le tourisme. En 2001, il s'installe en Corée du Sud, et devient attaché pour les nouvelles technologies à l'ambassade de France. Le pays est déjà l'un des plus connectés au monde. En 2004, Olivier Mouroux se lance de nouveau dans l'aventure entrepreneuriale, et propose des services de « localisation » de sites Web et de logiciels. « On est parti de rien, sans investisseur », se souvient-il. « Notre idée, c'est d'aider les entreprises à communiquer sur Internet en Asie, et de résoudre tous les problèmes liés aux différences culturelles et techniques : ici, un site ne se construit pas de la même façon. »système fiscal légerCréation de sites, achats de bannières, marketing via les réseaux sociaux, événements en ligne : son « agence digitale » offre aujourd'hui une gamme complète de services. Asiance compte 15 employés, a initié des partenariats en Chine et au Japon, et affiche parmi ses clients de grandes entreprises étrangères et des conglomérats coréens.Est-il difficile de créer une PME en Corée du Sud ? « Pas vraiment, contrairement aux idées reçues », affirme-t-il. « L'aspect administratif est finalement assez simple, et le système fiscal est léger. Et surtout, il y a ici un dynamisme extraordinaire. On sent que tout est possible, qu'il y a toujours une solution. C'est l'environnement rêvé pour un entrepreneur. » Avec d'autres jeunes créateurs d'entreprise, il a même fondé le Cercle des entrepreneurs francophones de Corée (CEFC), dans le but de mettre en commun expériences et leçons apprises.Quant à la vie quotidienne, Olivier Mouroux savoure : « Culture, restaurants, voyages, tout est là. » Sa femme française, employée chez Alstom, et ses deux enfants se plaisent, eux aussi, dans leur pays d'adoption. « La qualité de la vie à Séoul a évolué de façon spectaculaire », explique-t-il. « La Corée est un pays mal connu en France, et qui mériterait vraiment de mieux l'être. » nnos chroniques carrièresLundi : portrait. Un « haut potentiel » passé au crible.Mardi : état-major. Les dirigeants clés d'une société.Mercredi : mieux dans mon job. Mieux être et mieux vivre au travail.Jeudi : l'expatrié. L'aventure des cadres hors de France.Vendredi : parcours de femmes. Témoignage d'une femme au pouvoir.Olivier Mouroux est cofondateur de la société Asiance à Séoul.
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