Moscovici vante la "flexibility" française à Davos

En France, le mot reste officiellement bani du vocabulaire politique. On dit plutôt \"souplesse\" ou \"adaptation\" dans la doxa socialiste. A Davos, le ministre français de l\'économie, qui a fait le voyage pour la journée de vendredi faire le service après-vente des réformes de François Hollande, n\'a pas eu de fausse pudeur pour souligner l\'importance de l\'accord sur le marché du travail signé entre le patronat et trois syndicats.Dans un très bon anglais, à la différence de son prédecesseur François Baroin qui avait parlé en français l\'an dernier, obligeant l\'assistance à se ruer vers les écouteurs pour entendre la traduction, Pierre Moscovici a été sans équivoque. \"More security for the employees, more flexibility for the firms\", cet accord est un des éléments décisif pour redresser la \"competitivity\" de la France. Le ministre présentait ainsi le 4ème pilier de la politique économique de la France, un pays sérieux qui fait ce qui est nécessaire pour se relever après dix années pendant lesquelles il s\'est \"affaibli\", a-t-il souligné. Le premier pilier, c\'est la stabilisation de l\'euro, réussie. Le second, c\'est le désendettement et la réduction des déficits. Le troisième, c\'est la baisse du \"Labor cost\", avec le crédit d\'impôt compétitivité emploi.Pierre Moscovici, invité à une session sur le changement de modèle de croissance à l\'Ouest, organisé par Bloomberg TV, a aussi organisé une conférence de presse où il a été obligé de répondre sur le sort de la taxe à 75% sur les riches. Le ministre ne s\'est pas trop attardé pour démentir les informations du Figaro qui affirme que le gouvernement voudrait enterrer lentement ce dossier empoisonné. Pas du tout. \"Vous saurez dans les prochaines semaines comment nous respecterons l\'esprit de cette taxe tout en respectant aussi les principes imposés par le Conseil Constitutionnel\"... Fin décembre, celui-ci avait invalidé cette mesure phare du projet Hollande, au nom de l\'égalité devant l\'impôt.Reste qu\'à Davos, les 75% de François Hollande sont un repoussoir à investisseurs. Le président de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, lors d\'un débat le matin avec Fleur Pellerin la ministre des PME et de l\'économie numérique, aussi du voyage à Davos, a expliqué sa vision des choses. \"75% d\'impôt, pourquoi pas, mais à condition que le retour sur investissement en France le justifie\"... 
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