Pour les émergents, pas besoin de réformer le capitalisme

Reconstruire le capitalisme ? Cette question essentielle pour Nicolas Sarkozy et les dirigeants occidentaux paraît bien saugrenue à la plupart des dirigeants et experts du monde émergent : pour eux, le capitalisme fonctionne on ne peut mieux. La meilleure preuve de sa santé, c'est qu'ils ont, eux, traversé la crise sans encombres? Aussi sont-ils tentés de voir, dans les appels occidentaux pour la « refondation » mondiale, la mauvaise foi de pays qui mettent sur le dos du système des problèmes provenant en réalité de leur incapacité à s'adapter. Autant dire que le consensus planétaire sur ces sujets est loin d'être réuni.Un éminent économiste indien le disait crûment, lors d'une session de Davos mercredi matin : aujourd'hui, les risques d'instabilité politique ? crise sociale, populisme, protectionnisme ? sont le fait des pays naguère « riches », l'Europe et les États-Unis. Ces pays concentrent également les menaces de défaut ? à tout le moins de difficultés ? sur leur dette souveraine. La roue tourne : il y a dix ans, c'était au contraire dans les pays émergents que ces deux risques, politique et financier, existaient. Aujourd'hui, leurs dirigeants n'hésitent pas à faire la leçon. « Le sommet de Davos n'est plus aussi glamour qu'en 2003 », a lâché, mercredi, le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva. F. L.
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