Keolis discute avec l'anglais Arriva

Keolis veut participer à la consolidation mondiale des transports. Selon nos informations, un mandat a été confié à une banque d'affaires pour étudier un rapprochement capitalistique entre la filiale de transport public de voyageurs de la SNCF et sa rivale privée britannique Arriva. Keolis dément, mais des sources proches de la SNCF confirment ces discussions.« Aujourd'hui, c'est la course à la croissance. Le secteur des transports en Europe est en pleine concentration, alors que cette phase est terminée en France », indique un expert. Très présent dans les bus et les trains, Arriva a connu des déboires dans son développement à l'étranger et cherche des partenaires financiers. Le français Transdev s'était intéressé à cette compagnie cotée. C'était avant que soit amorcé son projet de fusion avec Veolia Transport et que Keolis, qui voulait se rapprocher de Transdev, se retrouve ainsi sur la touche.« Un rapprochement capitalistique avec Arriva permettrait à Keolis d'être coté, tout en ayant la SNCF comme actionnaire majoritaire », explique un bon connaisseur du dossier. De fait, la SNCF, qui détenait jusqu'ici 45,4 % de Keolis, aux côtés de la Caisse des dépôts du Québec, va pouvoir en prendre 56 %. Sous mandat de la Commission européenne, l'Autorité de la concurrence française a autorisé récemment cette opération, permettant à la SNCF de faire de Keolis son bras armé à l'international. L'opérateur de transport public a marqué beaucoup de points hors de France depuis deux ans. Tout dernièrement, il a démarré l'exploitation d'un réseau ferré autour de Düsseldorf, en Allemagne, et lancé le premier train régional à grande vitesse en Grande-Bretagne dans le cadre d'une filiale commune avec un partenaire de longue date, le britannique Go-Ahead. « Il y aura forcément des renégociations nécessaires avec Go-Ahead » en cas d'accord avec Arriva, indique un proche du dossier.Déjà alliés au PortugalSur le papier, le rapprochement entre ces deux groupes, qui se connaissent déjà et ont notamment répondu ensemble à un appel d'offres au Portugal, fait sens. Ils ont un chiffre d'affaires à peu près identique, d'un peu plus de 3 milliards d'euros chacun, des effectifs assez proches de 40.000 employés. Keolis réalise un peu plus de la moitié de ses recettes en France. Pour l'anglais, l'Europe représente désormais près de la moitié du chiffre d'affaires.Trop tôt pour savoir cependant quelle forme prendra ce rapprochement. « L'important est qu'un accord de principe aboutisse », dit un proche du dossier. « Pour l'opération entre Veolia Transport et Transdev, on pensait au départ que Veolia prendrait la main. Finalement, c'est une fusion à 50-50 », rappelle ce dernier. nC'est la course à la croissance. Le secteur des transports en Europe est en pleine concentration, alors que cette phase est terminée en France
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