Rien n'est gagné sur le front de l'emploi. « On a redressé la situation, maintenant il va falloir, sur 2010, inverser la courbe et faire reculer durablement le chômage », indiquait, mercredi, sur France Info, Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi. Reste à savoir quel type de politique de l'emploi sera mené par le gouvernement. « Toutes les mesures prises dans le cadre du plan de relance étaient concentrées sur l'année 2009. Or, en 2010, la hausse du chômage va se poursuivre. Et comme il y aura également davantage de chômeurs en fin de droits, la situation sera de plus en plus explosive », analyse Mathieu Plane, économiste à l'OFCE.Sur le dossier des fins de droits, partenaires sociaux et État se renvoient la balle. Mardi, Laurent Wauquiez a fait un geste. Il a précisé que « les contrats aidés, cela peut aider les chômeurs en fin de droits, c'est sur eux qu'il faut tabler ». Environ 360.000 ont été budgétés pour 2010. Pour Mathieu Plane, « c'est une bonne proposition, même si elle intervient un peu tard ». Pour lui, il faut faire du « traitement social du chômage » qui est « un outil conjoncturel très pertinent ».L'économiste rappelle également que l'OFCE avait proposé voilà plusieurs mois d'augmenter la durée d'indemnisation des demandeurs d'emploi de plusieurs mois pour passer le cap de la crise. Si certains syndicats gestionnaires de l'assurance chômage y sont favorables, d'autres s'y refusent et mettent en avant son coût pour le régime (trois mois supplémentaires représenteraient un coût de 1,3 milliard d'euros).« Sortie de crise »Reste à savoir si des « mesures de sortie de crise » seront annoncées lors du sommet social du 15 février. Côté patronal, les idées ne manqueront pas. La CGPME verrait ainsi d'un très bon oeil la déclinaison du dispositif « zérocharge », pour les employeurs qui embaucheraient des chômeurs de longue durée. I. M.

latribune.fr

27 Jan 2010, 23:47

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