Un groupe fromager discret malgré une implantation mondiale

Sa dernière acquisition date de 2007. Bel avait alors racheté la marque de fromage persillé Boursin au nez et à la barbe de Lactalis et de l'américain Dairy Crest. À l'époque, le prix déboursé de 400 millions d'euros faisait de cette acquisition la plus chère de l'histoire du groupe. Cela explique aujourd'hui pourquoi Bel (2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009) est le moins-disant sur Yoplait par rapport aux autres candidats, proposant 600 millions d'euros, lorsque les étrangers, comme le chinois Bright Foods font monter les enchères jusqu'à 900 millions. fromage en tube Fondé en 1865 par Léon Bel, l'entreprise est toujours dirigée aujourd'hui par un descendant du patriarche, Antoine Fiévet, nommé PDG en mai 2009 et contrôlé de près par la famille réunie dans le holding Unibel. Celui-ci s'adjuge 71,2 % des parts, le reste est public mais Lactalis en détient 24 % à lui seul.Bâti depuis 1921 autour de sa marque phare La vache qui Rit (25 % des ventes totales), le groupe est aujourd'hui numéro un européen des fromages fondus, une activité très rentable. La marge opérationnelle du groupe dépasse les 6,5 %. Avec près de 20 marques locales, cinq internationales (Babybel, Kiri et Leerdammer en plus de Boursin et La Vache qui rit) et 25 sites de production, Bel s'est progressivement implanté un peu partout dans le monde, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, deux zones qui représentent 37 % des ventes en volume, derrière l'Europe de l'Ouest (47 %). Dans chaque pays, son adaptation aux goûts et au modes de consommation (La Vache qui Rit est au paprika en Pologne ou en tube verseur aux États-Unis) lui permet de passer pour un produit local. S. L.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.