Les valeurs de l'énergie à la fête en Bourse

Comme il fallait s'y attendre, avec un baril de brent à plus de 100 dollars, le secteur pétrolier, et plus largement celui de l'énergie, a le vent en poupe. Total affiche désormais un gain de 10 % depuis le début de l'année et un GDF-Suez s'apprécie de 8 %. L'évolution du secteur est en effet étroitement liée à celle des prix du baril. En revanche, la dynamique haussière qui avait animé le secteur parapétrolier en Bourse l'an dernier, semble désormais s'essouffler. Technip et Vallourec affichent respectivement une hausse de plus de 2 % et une baisse de plus de 5 % depuis début janvier. De son côté, Bourbon s'est déprécié de 3 % sur la même période. Seul CGG Veritas tire son épingle du jeu, avec un gain de près de 15 % depuis le début janvier. La fébrilité du secteur détonne paradoxalement avec la flambée des cours du pétrole. Pourtant, la logique voudrait que la hausse des prix du baril incite toujours plus les majors à relancer leur activité d'exploration- production pour trouver de nouvelles réserves et donc stimuler le secteur parapétrolier. Or il n'en est rien. Retournement possible« Le consensus n'intègre pas durablement un prix du baril aussi élevé qu'aujourd'hui. L'envolée actuelle est en grande partie justifiée par le contexte géopolitique. Comme dans tout phénomène spéculatif, le retournement peut-être brutal. C'est, en somme, un phénomène à double tranchant qui incite à la prudence sur le secteur parapétrolier », explique Christine Ropert, analyste chez Gilbert Dupont. Au-delà, il ressort que l'environnement du secteur n'est pas des plus porteurs. Certains à l'image de Vallourec pourraient faire les frais de la flambée d'autres matières premières. De façon plus générale, « alors que 2010 s'est caractérisée par une croissance des volumes, les surcapacités ont continué de peser sur les prix, limitant ainsi le redressement des marges. L'année 2011 s'inscrit dans cette continuité mais avec un horizon plus dégagé sur le retour à l'équilibre de l'offre et de la demande », résume Christine Ropert. Gaël Vautrin
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