Les joies du différé... en attendant le malus

Les règles du G20 sur les rémunérations du secteur financier, transposées en Europe par la directive CRDIII, imposent le versement en différé, sur une période de trois à cinq ans, d'au moins 40 % du bonus, voire 60 % pour les primes « particulièrement élevées ». Les banques françaises n'ont pas dérogé à la règle, puisque 60 % à 80 % des bonus de leurs patrons ont été différés (voir illustration). Le texte prévoit aussi l'application du système de « bonus - malus », qui soumet le versement de la partie différée à des conditions de performance portant, par exemple, sur le cours de Bourse ou sur le résultat net. En clair, le banquier touchera tout ou partie de la somme différée, voire rien du tout, en fonction du résultat d'une formule de calcul. Mais il est impossible d'évaluer le niveau d'exigence des conditions fixées, car ces formules, communiquées au régulateur, ne seront pas rendues publiques. Il faudra donc attendre de voir si ces malus sont effectivement appliqués dans les années à venir... B. J.
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