Avec l'iPad, Apple crée une nouvelle révolution

Ça y est, il est là. L'iPad, la déjà célébrissime tablette tactile d'Apple, commercialisée aux États-Unis depuis le 3 avril, débarque aujourd'hui en France et dans huit autres pays (Grande-Bretagne, Canada, Suisse, Allemagne, Italie, Espagne, Japon et Australie). Le groupe américain semble en passe de créer un nouveau marché avec l'iPad, cette tablette qui permet de surfer sur Internet, de lire des journaux, des livres, de regarder des vidéos, de jouer à des jeux. Une révolution peut-être similaire à celles engendrées par l'iPod puis l'iPhone. Lancé en 2001, l'iPod, vendu à pas moins de 250 millions d'exemplaires dans le monde, s'est révélé être bien plus qu'un simple baladeur numérique. Il a permis à Apple de s'imposer sur le marché de la vente de musique sur Internet, via sa plate-forme de téléchargement iTunes. Quant à l'iPhone, né en 2007, il est à l'origine du formidable « boom » des smartphones (téléphones intelligents). À l'origine également du business des 200.000 applications téléchargeables sur l'iPhone et de l'essor de l'Internet mobile.Dans la même veine que l'iPod et l'iPhone, l'iPad n'a visiblement rien d'un gadget réservé aux fans d'informatique. En témoignent ses chiffres de vente : un mois après sa mise sur le marché aux États-Unis, Apple avait déjà vendu un million d'iPad. Même l'iPhone n'avait pas connu un tel succès. « L'iPad n'est pas qu'un terminal mobile de plus, c'est un nouveau média. C'est un nouveau modèle technologique, qui réinvente tout ce qui existait auparavant pour en faire quelque chose de totalement nouveau, et pourtant de déjà familier », explique Jacques Birol, enseignant à HEC et ancien président de Publicis Étoile. Force est de reconnaître que l'iPad crée un nouveau segment sur le marché de l'informatique. Et ce, en regroupant des fonctionnalités déjà existantes, mais correspondant chacune à un produit bien spécifique. L'iPad, c'est un couteau suisse, qui fait à la fois office d'ordinateur portable, d'« e-reader » (lecteur de livres numériques), de console de jeux. Pour autant, l'iPad ne remplacera ni une console ni un ordinateur portable, ne serait-ce que parce que sa puissance est moindre. L'iPad ne se substitue à aucun objet informatique existant, mais, objet hybride, il semble avoir toute sa place sur le marché. Et pas seulement auprès du grand public. Pour Ivan Bertrand, directeur de l'innovation au sein de la société de conseil Logica Business Consulting, qui a examiné les possibilités professionnelles de la tablette d'Apple dans la banque, l'assurance et l'automobile : « L'iPad crée une rupture dans la relation de vente, dans la mesure où il facilite considérablement l'interactivité entre le commercial et son client. » Sans oublier les secteurs de la presse et de l'édition qui voient un énorme relais de croissance, si ce n'est leur salut, dans l'iPad. Reste que l'essai américain de l'iPad est à transformer à l'étranger, notamment en France, où un quart de la population n'a jamais entendu parler de tablettes tactiles, selon un sondage LH2. Mais après tout, il en allait de même pour les Américains avant l'iPad, puisque les tablettes tactiles, qui existent depuis vingt ans, n'avaient jamais rencontré de succès. Jusqu'à l'arrivée d'Apple.
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