Le marché publicitaire, prochaine cible de la firme à la pomme

Pas question pour Apple de ne pas prendre sa part du gâteau publicitaire que va générer l'iPad et la téléphonie mobile en général. Fidèle à ses méthodes, la firme de Steve Jobs a préparé savamment le terrain pour arriver en force dans un secteur où elle n'était pas présente jusqu'alors. En janvier 2010, Apple s'est offert, pour 275 millions de dollars, la régie mobile Quattro Wireless, qui lui a servi de base pour installer sa propre plate-forme publicitaire, baptisée dans la foulée iAd.À peine née, la nouvelle agence, qui sera opérationnelle avant l'été, a son avenir assuré. Une étude de Bernstein Research estime qu'Apple pourrait faire tomber dans ses caisses plus de 800 millions de dollars de recettes grâce à iAd, dès la première année.Certes, un annonceur aura toujours le choix de s'adresser en direct à l'éditeur d'une application et à une autre régie, mais il prend le risque d'avoir une campagne moins efficace... Une fois de plus, Apple a parfaitement huilé sa machine pour tout contrôler. Éditeur de l'App Store, Apple, et donc iAd, peuvent consulter l'historique des téléchargements d'applications des consommateurs.Et les accords passés entre Apple et les développeurs d'applications assurent à ces derniers 60 % des recettes générées par la régie publicitaire iAd grâce à leur application. Ils devraient toucher plus de 800 millions d'euros en année I.En revanche, pour l'annonceur, la note risque d'être salée. À en croire le « Wall Street Journal », le ticket d'entrée pour une campagne réalisée par iAd s'élève à 1 million de dollars. Un prix qui ne prend pas en compte la fabrication de la publicité. L'iPad permet de diffuser des publicités interactives et vidéo d'une qualité inégalable. Elles sont diffusées par le biais d'une application, et, contrairement à l'iPhone, l'utilisateur n'a pas à la quitter s'il décide de cliquer sur la publicité.Pour Anthony Ravau, président de la régie indépendante Mymedia, Apple « a sorti l'artillerie lourde, car les enjeux sont colossaux ». L'iPhone, aujourd'hui, et l'iPad, demain, vont changer complètement la façon de faire de la publicité grâce à la géolocalisation, qui permet à la boulangerie du coin de la rue de faire sa publicité en touchant l'audience très qualifiée, car toute proche, des points de vente. D'ici à 2014, la publicité sur mobile pourrait peser entre 30 et 90 milliards de dollars, soit 3 % à 10 % du marché publicitaire mondial. Sandrine Bajo
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