Une catastrophe équivalente à 40 fois l'« Erika »La quantité...

STRONG>Une catastrophe équivalente à 40 fois l'« Erika »La quantité de pétrole déversée dans le golfe du Mexique reste très floue, BP refusant de donner une estimation précise, dans la mesure où cela influencera le prix de l'amende (qui est au minimum de 1.100 dollars par baril). Le gouvernement américain a donné une estimation de la fuite qui aurait atteint entre 35.000 et 60.000 barils par jour, au plus fort de la crise. Cela donne une fourchette haute de 5,4 millions de barils au total, selon un rapport des gardes-côtes américains, cité la semaine dernière par le gouverneur de la Louisiane, Bobby Jindal. Cela en ferait la deuxième pire marée noire de l'histoire, derrière celle de la guerre du Golfe. Cela équivaudrait à plus de trois fois la marée noire de l'« Amoco Cadiz », en Bretagne en 1978, et presque quarante fois l'« Erika ».Parachute doré et retraite en or pour Tony HaywardDouble parachute doré pour Tony Hayward. Le patron de BP va quitter son poste avec un an de salaire en poche, soit 1,045 million de livres (1,25 million d'euros) très précisément. À cela s'ajoute une retraite très généreuse, de 600.000 livres (715.000 euros) par an dès l'âge de 55 ans, soit en mai 2012. Un tel versement correspond à un fonds de pension d'environ 11 millions de livres. Ces paiements, non sans rappeler ceux de Fred Goodwin, l'ancien patron de Royal Bank of Scotland, se justifient contractuellement dans la mesure où Tony Hayward n'est pas mis à la porte, mais qu'il s'agit d'un départ à l'amiable. Néanmoins, ils devraient provoquer la colère des pêcheurs et petites entreprises touchées par la marée noire.Le président de BP sur un siège éjectable ?Mais à quoi joue donc Carl-Henric Svanberg ? Le président non exécutif de BP n'a pas cru bon mardi de passer plus de quinze minutes lors de la très attendue conférence avec les analystes. Après quatre questions, il a présenté ses excuses, citant un emploi du temps très chargé. L'incident aurait pu passer inaperçu si l'homme n'avait pas déjà été très critiqué pour avoir été particulièrement absent pendant la marée noire, n'apparaissant finalement en juin qu'au moment de la rencontre avec Barack Obama. Si bien que Carl-Henric Svanberg, qui n'est président de BP que depuis le 1er janvier, pourrait être le prochain sur la liste à prendre la porte, après Tony Hayward. « La réaction générale des investisseurs et de l'industrie est [...] qu'il sera probablement remplacé dès que possible », estiment les analystes de CM-CIC.
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