Air France dément vouloir supprimer les billets à prix réduits des salariés

Air France va-t-elle s\'attaquer aux avantages de ses salariés ? Ce matin, le Parisien/Aujourd\'hui en France affirmait que la compagnie française « avait réuni lundi les partenaires sociaux pour mettre sur le tapis les billets à tarifs très réduits dont bénéficient les salariés ». Un dossier très sensible en interne alors que la direction va annoncer en septembre un durcissement de son plan de restructuration. Interrogée par La Tribune, Air France a démenti. «Il n\'existe pas de projet visant à réduire ou à supprimer les facilités de transport », explique un porte-parole, précisant qu\'aucune réunion ne s\'est tenue lundi. Ce que confirme la CFDT. \"Il n\'y a pas eu de réunion\", explique à La Tribune Béatrice Lestic, secrétaire générale de la CFDT Air France. Une réunion sur la question des billets GP (gratuité partielle) est prévue jeudi. Sous couvert de l\'anonymat, un autre syndicaliste précise : « les réunions régulières que nous avons sur ce sujet depuis plusieurs mois ont pour objet de gommer les imperfections de ce système pour qu\'il soit notamment plus juste entre tous les salariés mais pas de le supprimer. Ce n\'est ni l\'intérêt de la direction, ni le nôtre », explique-t-il. 30% du prix du billetCréé dans les années 40, le système des billets GP (gratuite partielle) permet à tous les salariés du transport aérien, membres de l\'association internationale du transport aérien (Iata) de voyager sur toutes les compagnies. En 2008, la réglementation concernant Air France avait été révisée après un accord passé avec le ministère du Transport sous le gouvernement Fillon. En gros, le prix du billet GP ne peut être inférieur à 30% du prix moyen calculé sur une ligne pour ne pas être considéré par l\'Ursaaf comme un avantage en nature. Le sujet des GP est très sensible. En janvier 2012, la décision d\'Alexandre de Juniac, de supprimer le tarif R1 hight (le plus élevé et qui permettait d\'acheter une place jusqu\'au dernier moment) avait suscité une vive émotion au sein du personnel. Celle-ci avait pris de l\'ampleur quand peu de temps après ils ont découvert que l\'ancien directeur général, Pierre-Henri Gourgeon avait payé son voyage avec sa femme pour l\'Île Maurice 24 euros en classe affaires (qu\'il avait ensuite refusé). Aujourd\'hui, une pétition circule chez Air France pour ne pas remettre en cause les billets GP. Avec les forts remplissages, les salariés ont beaucoup de mal à trouver des sièges. 
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