« Un retour sur investissement en trois ans »

Comment rentabiliser un « bâtiment vert » avec des coûts de construction de 10 % à 15 % plus élevés ? Appliquer la norme haute qualité environnementale (HQE) renchérit effectivement les coûts. Mais, par exemple, les vitrages à isolation renforcée apportent un retour sur investissement en termes d'économie de chauffage en seulement trois ans et une tour HQE permet aussi aux entreprises locataires des économies de charges conséquentes.Peut-on escompter une baisse significative du coût des matériaux plus performants ? Généraliser l'usage de matériaux plus performants et plus onéreux permet d'amortir les coûts de R & D sur des volumes plus élevés et de baisser les prix de manière significative. Nous militons pour l'adoption de réglementations, comme en France. À chaque fois qu'une nouvelle norme est mise en place sur un produit, un basculement complet du marché s'opère dans les deux ans.Le défi CO2 est-il à la portée de la filière bâtiment ? Les nouveaux matériaux ou les nouvelles solutions, nous les avons déjà ou nous y travaillons. Nous préparons de nouvelles générations de vitrages ou d'isolants à plus haute performance et nous nous développons dans les panneaux solaires en mettant l'accent sur leur intégration au bâti. En revanche, la filière construction va devoir consentir un lourd effort de formation car, pour réduire les déperditions énergétiques des bâtiments, il faut jouer sur l'ensemble de l'enveloppe ? sols, parois, toits, etc. Artisans et PME du secteur doivent adopter des approches plus transversales, ce qui suppose de modifier quelque peu les méthodes de construction.
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