Impossible d'arrêter les commandes, affirment PSA et Renault, en réponse à l'appel de Christian Estrosi ! Le ministre de l'Industrie a annoncé mercredi avoir demandé aux constructeurs français de ne plus travailler avec l'équipementier Molex. La publication par le groupe américain d'un bénéfice net trimestriel record de 75 millions de dollars (55 millions d'euros) et d'une hausse de 14,8 % de son dividende a en effet choqué le gouvernement. Car ce fournisseur de l'Illinois a annoncé en octobre qu'il cesserait de financer le plan social de son usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne, 283 salariés), fermée en 2009 après un an de luttes sociales. Obligeant le gouvernement à prendre en charge les sommes dues aux anciens salariés du site. Molex fournit de la connectique à PSA et Renault, qu'il ne livre d'ailleurs pas directement, mais à travers des fournisseurs de premier rang. Un constructeur a besoin de plusieurs mois - au moins - pour réorienter ses achats, valider les process et conclure des contrats avec d'autres sous-traitants susceptibles de se substituer au précédent. À condition que ceux-ci aient le savoir-faire et les capacités disponibles. Il faut en outre réorienter une loude et coûteuse logistique. «Nous produisons 16.000 voitures par jour avec 3.000 pièces chacune. C'est dire la complexité de la gestion des flux logistiques», explique-t-on chez PSA. A.-G. V.

latribune.fr

27 Oct 2010, 23:22

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