Soutien renforcé pour Freddie et Fannie

gences hypothécairesBeau Noël 2009 pour Freddie Mac et Fannie Mae. Le Trésor s'est engagé le 24 décembre à éponger pour les trois années à venir toutes les pertes des deux agences de refinancement hypothécaire, qui sont en première ligne de la crise immobilière américaine. Le Trésor, qui avait placé ces institutions sous sa tutelle en septembre 2008, avait initialement plafonné à 100 milliards de dollars de fonds propres son intervention dans chaque agence, un montant doublé par l'administration Obama face aux pertes colossales des deux intéressés.Signe que tout sera fait pour éviter le naufrage de ces géants, le FHFA, leur organisme de régulation, a décidé le même jour de relever les plafonds de salaires pour les cinq plus hauts dirigeants de Freddie Mac et Fannie Mae pour « attirer et conserver des employés talentueux ». Ils pourront ainsi toucher au titre de 2009 jusqu'à 6 millions de dollars.Ces annonces interviennent alors que l'autre pan de l'aide à Freddie Mac et Fannie destiné à modérer leurs coûts de refinancement, à savoir l'achat par le Trésor et la Fed d'une portion de leurs émissions d'obligations adossées à des prêts hypothécaires, arrive bientôt à son terme. Le Trésor aura au total acheté à la fin de l'année pour 220 milliards de dollars de ces titres, tandis que la Fed aura englouti 1.250 milliards à la fin du printemps pour soutenir le marché et faire baisser les taux exigés par les investisseurs.« aucune incertitude » La fin d'un tel soutien public imposait donc de ne laisser planer « aucune incertitude » quant à « l'engagement du Trésor à soutenir ces sociétés car elles continuent à jouer un rôle vital sur le marché immobilier », souligne un communiqué. Car l'année à venir promet d'être difficile pour les deux institutions, qui possèdent ou garantissent 5.500 milliards de dollars des 11.700 milliards de prêts hypothécaires américains, notamment ceux des emprunteurs modestes. Depuis la mi-2007, Freddie Mac et Fannie Mae ont déjà accusé des déficits nets de respectivement 68 et 120 milliards de dollars, dans le sillage du bond des défauts de paiements sur leurs portefeuilles de prêts. Avec un taux de chômage qui devrait rester proche de 10 % pendant une longue période, les pertes sur prêts des deux agences devraient continuer à s'accumuler. Julien Beauvieux
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