Fin du suspense pour Volvo. Le constructeur automobile suédois a été officiellement vendu ce dimanche par l'américain Ford au chinois Geely, en présence du vice-président chinois Xi Jinping, en visite à Göteborg pour l'occasion. La transaction, de 1,8 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros), est une moins-value criante pour Ford, qui avait acquis Volvo en 1999 pour 6,4 milliards de dollars. Mais avait-il le choix ? Touché de plein fouet par la crise, Ford a mis fin à son rêve de devenir un grand du haut de gamme, rival de BMW ou Mercedes. Après avoir revendu ses marques britanniques Aston Martin, Jaguar et Land Rover, le groupe de Dearborn veut désormais se recentrer sur ses propres activités. Volvo Cars, qui compte 22.000 salariés dans le monde, dont 16.000 en Suède, est en déficit depuis le deuxième trimestre de 2007. Il a perdu 164 millions de dollars en 2007, 1,46 milliard en 2008 et 660 millions en 2009. Malmenées par la crise, notamment aux États-Unis, et le recentrage du marché européen sur le bas de gamme, ses ventes ont plongé en deux ans. « Je vois Volvo comme un tigre dont je veux déployer la puissance partout dans le monde », a déclaré Li Shufu, le patron de Geely.Ce petit constructeur réalise la plus grande acquisition chinoise dans l'automobile à l'étranger. Après avoir écoulé 300.000 unités de véhicules plutôt frustres en 2009, dont 70.000 hors de Chine, il vise les 400.000 en 2010. Avec Volvo, il marche sur les pas de son concurrent indien Tata pour accéder à la technologie occidentale et compte produire des Volvo chez lui en Chine. On comprend dès lors l'inquiétude des syndicats suédois. S. L.le constructeur chinois accède à la technologie occidentale et compte produire chez lui.

latribune.fr

28 Mars 2010, 23:18

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