B-com compte devenir un champion des réseaux et des contenus du futur

D'ici 2020, 4 milliards de personnes et plus de 100 milliards d'objets seront connectés à Internet et aux réseaux télécoms. Un institut de recherche technologique (IRT) dédié aux réseaux et aux contenus pourrait voir le jour en Bretagne (la décision sera connue en juin) grâce à une cinquantaine d'acteurs des télécoms et de l'audiovisuel qui ont répondu à un appel à projet dans le cadre des Investissements d'avenir. B-com (pour Bretagne communication) ambitionne de devenir « un acteur majeur dans les domaines de l'hyperconnexion et de l'immersion, afin de fournir dans les 10 ans à venir les solutions qui faciliteront l'usage de ces nouvelles technologies », selon ses concepteurs. Le projet s'articule autour du pôle de compétitivité Images et réseaux et de grands groupes (Orange, Alcatel, Thales, Technicolor, TDF), d'une vingtaine de PME basées en Bretagne, des centres de recherche nationaux (CNRS, Inria, Institut Telecom) et des universités et des écoles d'ingénieurs et de design. Entre Rennes, Lannion et Brest, la région héberge 15.000 chercheurs, 650 entreprises employant 44.000 personnes. « La France ne doit plus être une terre de consommation des services mais bâtir une véritable stratégie industrielle pour être au rendez-vous du déferlement attendu de terminaux mobiles connectés », explique Stéphane Richard, PDG du groupe France Telecom-Orange qui présentait le projet mercredi dernier. Plus de la moitié des effectifs de R&D mondiaux de l'opérateur sont implantés autour de Rennes. L'exemple du campus MinatecB-com va créer huit plates-formes technologiques autour de trois thèmes de recherche : les réseaux du futur qui devront avoir 100 fois plus de capacité et consommer 10 fois moins d'énergie ; les images et l'immersion (HD, 3D, réalité virtuelle) ; les nouveaux services numériques. « Cet institut de recherche technologique, c'est le Web 2.0 du pôle de compétitivité », s'exclame Michel Cosnard PDG de l'Inria, l'Institut national de la recherche informatique et automatique, qui dispose à Rennes d'un de ses plus gros centres de recherche. Car, à la différence des pôles, qui travaillent ponctuellement sur des projets de R&D collaborative, B-com va réunir en un même lieu des partenaires issus de la recherche académique, des grands groupes et des PME autour de véritables programmes de recherche avec des débouchés commerciaux et des créations d'emplois à la clé. « Le modèle des IRT s'inspire de la réussite du campus Minatec à Grenoble sur la thématique des micro et nano-technologies », souligne Vincent Marcatté président du pôle Images et Réseaux et directeur des partenariats d'Orange Labs. Le projet est soutenu par les collectivité territoriale (Rennes, Brest, Lannion) emmenée par la région Bretagne qui va lancer un partenariat public privé (PPP) pour financer la construction d'un bâtiment de 6.000 m2 à Rennes qui emploiera 200 chercheurs au début et 500 dans dix ans. L'investissement de l'État portera sur 100 millions d'euros sur dix ans. Concrètement la R&D va bénéficier d'un effet de levier : pour deux chercheurs issus d'une entreprise et la recherche académique, les pouvoirs publics en fourniront un troisième.
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